Mini-guide de survie (voire de bien-être) en milieu professionnel

Mini-guide de survie (voire de bien-être) en milieu professionnel

Le rapport que nous entretenons avec notre travail est profondément personnel. Certains sont passionnés et ne pourraient pas, ne pas travailler. Ils ne comptent pas leurs heures car leur travail est avant tout une passion. Pour d’autres, travailler signifie avant tout, obtenir une source d’argent et une fois la porte du bureau passée, « la vraie vie » commence.

Entre les deux, il existe bien entendu des déclinaisons, des nuances selon le degré de plaisir, d’engagement, d’importance, etc. de la sphère travail.

Mais quel que soit le rapport, nous observons des éléments communs à la plupart des métiers. Des éléments relatifs au quotidien de travail.

Ces éléments agissent comme des facteurs. Ils peuvent être à la fois positifs mais aussi potentiellement négatifs. Dans ce cas, un mal peut s’installer ponctuellement ou en continu. Le travail n’est alors plus synonyme de santé comme le chantait Henri Salvador.

Evaluer et gérer son stress professionnel

La question du stress a déjà fait l’objet de plusieurs publications dans ce blog. Pour autant, il me semble que si nous ne devons retenir qu’une chose concernant notre stress, c’est la suivante : l’alternance.

J’entends par « alternance », la nécessite absolue de faire suivre une période de stress par une période de récupération. Le stress, pour qu’il reste stimulant et sain, soit garder la forme d’une sinusoïdale : monter puis redescendre.

Sans cette alternance, le stress s’installe et devient donc chronique. Le corps puise dans ses réserves pour faire face et « assurer ». Peu à peu, il s’épuise… jusqu’au trop fameux burn-out.

Il est donc essentiel (voire vital dans certains cas) de se poser la question :

Quels sont mes outils quotidiens de récupération ? 

Cela peut être : faire du sport, lire, s’occuper des enfants, pratiquer la sophrologie, avoir des loisirs, voir des amis, etc.

L’idée est décrocher. De couper le fil des pensées, de « trucs à faire », d’échéances,… De laisser redescendre les tensions, les préoccupations, les pressions.

Car même si nous « gérons », bien souvent c’est le stress qui nous gère ; mal de surcroit. Nous vivons avec l’illusion que « nous assurons ». Mais notre corps, notre cerveau nous demandent, pour fonctionner de façon performante et harmonieuse, du répit et du repos.

Soigner son relationnel professionnel

Même en étant indépendant, chaque personne qui travaille est en lien avec d’autres : clients, fournisseurs, partenaires, collègues, hiérarchie…

Les relations peuvent être équilibrées et professionnelles : elles apportent de la satisfaction.

Mais parfois elles dysfonctionnement et sont ainsi porteuses de stress, de frustrations, de malentendus, de ras le bol, de colère, etc. Cela crée un mal-être, des cogitations permanentes, des stratégies d’évitement ou de domination, une occupation mentale et émotionnelle (trop) importante… Bref, le quotidien professionnel est déterminé par ce relationnel négatif.

Alors que faire ? Pour commencer, nous pouvons « auditer » notre propre réseau professionnel pour examiner :

• Qui est source de positif, qui est source de négatif. Qui me prend de l’énergie ? Qui je retrouve avec plaisir, pour collaborer ?

• Parmi ces personnes, quelles sont celles que je vois chaque jour, celles que je vois occasionnellement ?

Ensuite, il est nécessaire de se repositionner pour prendre soin de soi.
Si untel inévitable au quotidien, génère des émotions et des comportements désagréables, à nous de modifier notre façon d’être en lien avec lui. Nous pouvons peu à peu prendre nos distances et nous recentrer sur l’essentiel attendu dans ce cadre. S’affirmer sans agressivité est possible. Côtoyer davantage ceux avec lesquels nous nous sentons bien, aussi.

Nous avons à y gagner en énergie, en performance, en bonne humeur et en plaisir de travailler.

Prendre un rythme de travail respectueux de soi

Chaque lundi matin, le réveil sonne et c’est parti pour une nouvelle semaine « métro, boulot, dodo ». Les journées s’enchainent et nous ne prenons par vraiment le temps de les vivre réellement, c’est à dire en conscience. Nous nous dépêchons la plupart du temps. Nous avalons un sandwich devant notre écran ou au volant de notre voiture. Nous sommes perpétuellement dans l’action, dans le « faire », mais où est notre « être » ?

Lorsque la machine s’emballe un peu trop et un peu trop souvent, prenons le temps de la ralentir. Là encore, nous ne travaillons pas mieux et plus vite en étant en permanence, « dans le jus » ou « au taquet ».

Prenons chaque jour a minima une pause par demie journée et une vraie pause déjeuner. Il ne s’agit pas de temps mais de qualité. L’objectif recherché est d’aérer notre cerveau, notre organisme tout entier. Stop à la pause café durant laquelle tout le monde parle travail !

Privilégions des activités ressourçantes et divertissantes : un petit tour de pâté de maison à pied, un coup de fil à un proche, 5 minutes de mots-croisés ou de sudoku, quelques lignes d’un roman, quelques notes de musique dans un casque, quelques exercices de sophrologie…

C’est prouvé scientifiquement, le cerveau ne peut pas travailler en continu et encore moins, faire deux choses à la fois. S’aérer est la garantie d’être moins fatigué au cours et en fin de journée, plus concentré et de ne pas s’oublier dans un quotidien dense et exigeant.

Se poser les bonnes questions

Si à la lecture des trois points précédents, vous vous êtes senti mal à l’aise avec le sentiment que ces mesures sont « impossibles », impensables vous concernant, peut-être y a t-il à réfléchir à ce qui vous tient à votre travail ? A ce qui vous empêche de « lâcher-prise » et prendre un peu de distance ? Que craignez-vous ? De quoi avez-vous peur ? Quels sont les enjeux pour vous ?

A l’heure où notre société commence à s’intéresser au bien-être au travail, regardons nous aussi où nous en sommes à titre personnel. Bien sûr l’entreprise a une responsabilité, mais nous aussi. Nous sommes responsables de notre bien-être. Qui d’autre sinon ?