dopamine addiction

La satisfaction immédiate, amie ou ennemie ?

Quoi de plus agréable que de ressentir du plaisir, du bien-être, une sensation d’accomplissement ou de gratification ?

Nous les humains, nous sommes motivés voire assoiffés par ce genre d’expériences.

Et si c’est immédiat, tout de suite, maintenant, c’est encore mieux !

Certains l’ont bien compris d’ailleurs, avec leur « livraison accélérée » par exemple. Tu commandes et hop, tu reçois le lendemain.

Pourquoi attendre quand on peut vivre toutes ces bonnes sensations tout de suite ?

 

Nous devons cet enchainement à notre dopamine.

Avec son petit nom sympa, elle semble totalement inoffensive.

A la prononcer, on a le sentiment qu’elle promet de nous « doper » ou de nous donner « bonne mine ».

Chouette programme !

 

Double jeu

Pour autant, la dopamine, sous son air rigolo et dynamisant, cache un côté obscur.

Elle nous séduit, nous fait des promesses puis, pas à pas, elle nous enchaine.

On devient accro à tout ce qu’elle nous fait ressentir de si bon et instantané.

On finit par en vouloir encore, encore plus et toujours plus rapidement.

Des exemples ?

On scrolle des shorts pendant des heures sur Tik-Tok ou Instagram. Cela nous fait marrer, nous divertit, nous change les idées, nous interpelle… On zappe sur la vidéo suivante, puis sur la suivante. C’est fou, il y a toujours quelque chose à voir !

On veut ce pull tout de suite, il est trop beau. On commande, on reçoit, on déballe, on adore. Puis on a envie de ce pantalon aussi, qui irait bien avec ces chaussures finalement que l’on détaille sur un site. On commande, on valide, nos coordonnées bancaires sont déjà enregistrées. Fastoche.

On achète un ticket à gratter avec la monnaie du magazine. On gratte, on gagne quelques sous. Chouette ! On rejoue. Trop marrant.

 

Résultat des courses ?

On a scrollé soit, mais une fois le téléphone posé, que nous en reste t-il ? Souvent pas grand-chose. Voire du vide. 

On a commandé soit, mais une fois reçus les différents achats, les aimons-nous autant qu’ils nous ont fait rêver ? Pas sûr… Notre confiance et notre estime personnelles en sont toujours au même point. 

On a gagné puis on a rejoué, mais une fois constaté qu’on a tout reperdu, que nous reste t-il ? Une sensation de frustration mêlée de colère ou de tristesse peut-être…

 

Notre dopamine nous charme jusqu’à l’addiction, la dépendance, la perte de contrôle. A cause d’elle, nous avons de plus en plus de mal à nous arrêter.

Pourtant, on lit, on écoute les recommandations sur le temps d’écran préconisé par jour.
On se documente sur le minimalisme, la méthode BISOU, la sobriété heureuse, etc.
On sait que certaines choses, sous couvert de plaisir, peuvent nous embarquer loin.

Alors, même si la dopamine est très important à l’humain et qu’elle œuvre pour le bon fonctionnement de différents plans biologiques en nous, elle gère aussi ce fameux « circuit de la récompense » qui peut nous piéger à un moment donné.

 

S’interroger régulièrement sur nos dépendances me semble utile et nécessaire

Suis-je « accro » à quelque chose ou à quelqu’un ?
Comment cela se manifeste t-il ?
Est-ce agréable ou enfermant ?
Ai-je encore le contrôle ? Puis-je dire stop ou non ?
Quels bénéfices à poursuivre ? Quels bénéfices à stopper ?
Etc.

 

Certaines de mes clientes parlent de ces attachements qui s’avèrent toxiques au bout d’un moment. Et souvent, ce sont des périodes, liées à d’autres évènements, à un environnement difficile ou à un mal-être… Chocolat, vêtements, alcool, jeux d’argent et de hasard,…

Ce choix n’est qu’un canal. Mais quel qu’il soit, il exprime un vide, un besoin non comblé, une insécurité, un trop plein émotionnel, des difficultés à être dans la réalité, etc.

Et c’est précisément sur ce dernier point qu’il faut s’interroger pour comprendre. Mieux comprendre ce qui nous pousse, ce que nous cherchons à combler, à oublier, à supporter, à éviter, etc.
Ainsi à force de développer notre auto connaissance, nous devenons sans doute plus à même de trouver des alternatives, des aides, des réponses plus justes, vertueuses et bienfaisantes.
Et si l’introspection n’est pas notre truc ou nous semble difficile à faire, on peut toujours se tourner vers des professionnels de l’accompagnement 🙂 Ils sont là pour ça.

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