Quand j’étais petite, il n’y avait pas Internet. #44ans

Nous avions l’habitude d’ouvrir le « dico » pour en savoir plus sur un mot.
Aujourd’hui encore, j’aime bien regarder la définition d’un terme ; celle qui est officiellement proposée dans un dictionnaire. Celle qui mettra fin à tous les débats parce que « gravée dans le marbre ». 

Pour bien-être, dans le Larousse (en ligne !), il est écrit deux choses :

  • État agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit : « éprouver une sensation de bien-être ».
  • Aisance matérielle qui permet une existence agréable.

En lisant cette définition alors que je préparais cet article, je suis tombée de ma chaise !

Pourquoi ? 

Parce qu’elle illustre parfaitement ce à quoi nous faisons face aujourd’hui : une dualité entre être et avoir. 

Il suffit d’écouter certains de mes clients disant lors de notre première rencontre : « J’ai tout. Un travail que j’aime bien, un compagnon/une compagne avec qui tout va bien, des enfants super, des amis, une maison… Et pourtant, j’ai le sentiment de passer à coté de ma vie, de ne pas être heureux ».

Le bien-être matériel 

La définition évoque le bien-être matériel. C’est vrai, il est important. Maslow l’a parfaitement décrit. On ne peut pas satisfaire notre besoin de nous accomplir si l’on n’a pas préalablement, satisfait nos besoins vitaux reliés au matériel. 

Sauf que depuis un petit moment maintenant, nous sommes dans une ère de la consommation (et du business)… Ce qui complexifie « un peu » les choses ! 

A longueur de pubs, de spots radio et de rayons de supermarché, on nous explique que tel ou tel produit ou service, va nous permettre « d’être plus ».

Plus heureux,
Plus performant, 
Plus charismatique, 
Plus sain,
Plus beau, 
Plus au top, 
Etc. 

Ainsi, pas à pas, insidieusement, le bien-être devient majoritairement identifié comme dépendant de ce que l’on consomme. La définition utilise d’ailleurs le terme « d’aisance matérielle »… Ce qui n’est pas tout à fait identique : avoir ce qu’il faut pour vivre (voire la fameuse sobriété heureuse chère à Pierre Rabhi) n’est pas la même chose que de chercher à avoir encore plus pour être « à l’aise ». 

Notons aussi (et surtout) que cette notion d’aisance matérielle est très relative et très personnelle

 

Le bien-Etre (tout court)

Ces clients dont je parlais, qui ont le bien-être matériel voire l’aisance matérielle ne sont pourtant pas vraiment heureux. Ils me sollicitent pour travailler un objectif : 

Se recentrer
Etre plus serein
Prendre le temps de vivre
Redonner du sens à leurs choix 
Prendre soin de leur santé 
Gérer leurs émotions (envahissantes, débordantes, ingérables…) 
Etc.

Ces axes de travail résident définitivement au cœur de l’ETRE. Ils touchent avant tout à une approche, une façon d’être plus proche de soi-même. Ils nécessitent une attention à soi, à ses ressentis et à ses émotions. Et non exclusivement aux euros disponibles en banque… 

Sauf que là encore, qui nous apprend à développer un État agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ?

Personne.

Ce n’est pas un hasard si des courants comme celui de la parentalité positive et celui de la psychologie positive sont nés… ! Nous sommes massivement arrivés à nos limites et nous prenons conscience qu’il va nous falloir trouver des solutions pour nous sentir mieux

La définition du Larousse semble ainsi, mettre la barre haute ! 

Le mot « Etat » pour commencer… En tant que sophrologue, je peux témoigner que certaines personnes ne se demandent jamais comment elles vont, dans quel état elles sont et ce qu’elles ressentent. Elles font et agissent, point. 

Le mot « agréable » ensuite qui reste subjectif mais renvoie chacun à quelque chose de ressenti comme positif. As-tu passé une bonne journée ne sonne pas pareil qu’as-tu passé une agréable journée ?… Agréable est interne à chacun. Mais pour identifier si la journée a été agréable, il faut préalablement se poser la question… 

Le terme de « satisfaction des besoins du corps » fait immédiatement penser à l’alimentation (manger) et le sommeil (dormir). Selon Maslow, il englobe aussi : la soif, la sexualité, l’élimination et la respiration. Ces quatre points sont souvent un peu laissés de côté. Ils semblent « semi-vitaux ». 
Je ne bois pas assez d’eau dans la journée. 
Je n’ai pas ou peu de relations sexuelles mais « c’est comme ça ». 
Je n’ai jamais vraiment pris conscience des fonctions élimination et respiration dans mon corps. 

Quant au « calme de l’esprit », là nous parlons du Saint Graal, la quête suprême ! Arrêter à tout prix, ces ruminations, ces incessantes pensées qui tournent et ne nous laissent jamais en paix. Faire taire « Mental FM » comme dirait Mathieu Ricard. 


Ressentir et ressentir encore

La définition est complétée par l’expression « éprouver une sensation de bien-être« . C’est ici que prend tout son sens l’approche sophrologique puisqu’elle amène chacun à ressentir son corps et à prendre conscience de ses sensations lors de respirations ou d’exercices de relâchement musculaire. Sans expérimentation, pas de ressenti ni d’évaluation. Comme je le dis souvent : « Pour voir où en est le niveau d’huile, il faut ouvrir le capot ». Et sans ressenti, impossible de savoir dans quel état nous sommes et ce dont nous avons besoin pour atteindre cet état de bien-être… 

 

Alors pour cette journée mondiale du bien-être, décidons que notre bien-être mérite notre attention 365 jours par an et non 1 seul. 

Décidons peut-être d’ouvrir notre capot davantage. Peut-être chaque matin en ouvrant les yeux ? Peut-être chaque fois que notre ventre ou notre gorge nous serre ? Peut-être chaque fois que nous ne sommes pas tout à fait heureux ?… Peut-être aussi, chaque fois que nous sourions, que nous vivons des moments « nourrissants » émotionnellement ou chaque fois que nous recevons un merci, un je t’aime, un regard tendre… 

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