De quoi ont besoin les gens qui ruminent à longueur de journée ?

Ruminer : tourner et retourner dans son esprit.

Ça vous parle ?

Que cela soit ponctuel ou quotidien, il nous arrive tous de ruminer à un moment donné ou à un autre.

Nous ruminons notre to-do list, nos problèmes, nos frustrations, notre passé, les mots qu’on aurait dû dire, le déroulé de notre journée, les actualités, etc.

Et ces ruminations s’accompagnent souvent de stress, de tensions corporelles, de fatigue mentale et émotionnelle, d’anxiété, de mal-être.

On a beau essayer de se rassurer, de se détendre, ça ne marche pas beaucoup. Ou pas durablement.

A peine un pied à terre, ça commence… Alors que la dernière insomnie ruminante n’est pourtant pas très loin.

 

De quoi ont besoin celles et ceux qui ruminent souvent ?

1/ De rester dans le présent

Ruminer, c’est ressasser des choses du passé (proche ou lointain) et/ou anticiper le futur (proche ou lointain).

C’est donc se poser des questions, faire des hypothèses ou imaginer ce qui est fini et que l’on ne peut plus changer ou ce qui n’est pas encore là et qu’on ne vit pas concrètement.

Bref, ruminer c’est vivre hors de soi. Vivre en dehors du réel, coupé de ses sensations ou émotions , c’est s’extraire pour tenter de contrôler ce qui ne peut pas l’être.

Le seul endroit avec lequel on peut faire et être, c’est le présent. Là on peut (se) ressentir, là on peut agir, là on peut vivre conscient.

Tout le reste nous éloigne de la vie (et de nous).

 

2/ De se faire davantage confiance

Les ruminations sont générées par un besoin de maîtrise ou de contrôle pour tenter de limiter  l’inconfort, la peur, la souffrance, la déception, la gène ou tout autre émotion désagréable voire insupportable.

Sauf qu’on oublie qu’on ne peut pas TOUT maîtriser.

On peut essayer de s’occuper de soi et de ses responsabilités mais au-delà ? Ça ne nous appartient pas. Il est donc nécessaire de se faire confiance et plus globalement, d’apprendre à accueillir la vie.

La confiance n’est pas la maîtrise de tout mais la capacité à s’adapter et à utiliser ses outils internes pour cela.

Encore faut-il sentir sa valeur… Bref avoir suffisamment d’estime de soi pour avancer pas à pas en faisant de notre mieux.

 

3/ De se reconnecter à leur corps

On aura beau ruminer jusqu’au bout de la vie, cela ne servira à RIEN sauf à se stresser voire à se rendre malade.

La seule voie de régulation pour un mental qui cavale, c’est de le mettre de côté et de pratiquer quelque chose qui mette le corps en mouvement.

Il n’y a pas autre chose à faire en cas de « ruminationite aiguë ».

Sport, activités manuelles, relaxation ou sophrologie, ballade, musique, etc.

Il est nécessaire d’arrêter le processus d’auto destruction et d’être en soi. Dans son corps et de le ressentir en conscience.

Mes clientes ont choisi par exemple : le yoga, la course, le scrap-booking, le basket, la méditation, la peinture, la photo, le jardinage.

Le mouvement relâche le corps qui par ricochet, relâche le mental.

(L’inverse est vrai : quand le mental est tendu, le corps l’est également).

Alors quand les ruminations occupent l’espace, décidez de vous occuper de votre corps et le mettant en mouvement. Ca parait simpliste mais franchement, ça marche.

 

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