Il arrive parfois que nous ayons tellement de travail et d’obligations que même notre cours de zumba du lundi est passé à la trappe depuis 3 mois…

Il arrive parfois que nous ayons accumulé tellement de fatigue que même les week-ends ne suffisent plus…

Il arrive parfois que nous nous sentions à bout mais que nous nous estimions encore capable de faire face…

Il arrive parfois que notre corps fasse des siennes mais que nous ne l’écoutions pas (tout de suite)…

Il arrive parfois que notre rapport à notre travail et notre quantité de stress chronique fassent mal, très mal…

Il arrive parfois que nous nous sentions nul(le), incompétent(e), vulnérable,… alors que nous sommes d’habitude un excellent élément.

Il arrive parfois que nous ayons, en réalité, tous les symptômes de l’effondrement professionnel

#burnout

 

Je parle souvent ici des dégâts du perfectionnisme et autres syndrome de la bonne élève.

J’en parle souvent parce que ce sujet me touche.

Parce qu’en réalité, il est la conséquence d’un excès de bien-faire.

Et que vouloir faire bien, être attentif, rigoureux, compétent, consciencieux, loyal, concerné… ne sont pas des défauts.

#paradoxe

 

Alors quoi ?

On finit par être « puni(e) » par qu’on a voulu trop bien faire ?

Oui.

Ceux dont le rapport au travail est fusionnel et vital, sont des candidats parfaits pour ce genre de phénomène. Mais ce n’est pas l’unique origine. Le facteur complémentaire est d’œuvrer dans une institution qui dysfonctionne, qui maltraite, qui ne rassure pas, qui se transforme de façon inattendue et imposée, qui ne nous reconnait plus,… Etc.

 

Résultat ?

Un jour, le système de cet excellent collaborateur se casse la gueule sévèrement : pétage de plombs, incapacité à se lever, attaques panique, paranoïa, état dépressif, chutes et accidents,…

C’est la rupture.

Si votre mental n’a pas compris ce qu’il se passait, votre corps va vous l’expliquer et en hurlant en prime, parce que ça fait des mois qu’il essaie de parler et que personne ne l’écoute.

 

Lorsque le point de rupture arrive, en général nous finissons chez le médecin.

Je vais prendre deux à trois jours d’arrêt et ça ira mieux.

Tu parles !

Lorsque le médecin diagnostique un burn-out, force est de constater que deux ou trois jours n’y suffiront pas.

Il prescrit un arrêt d’une semaine pour commencer.

Et déjà ça, c’est difficile à vivre. En sortant de chez le médecin, les doutes nous assaillent :

Une semaine d’absence ? Mais que va penser ma Direction ? Et pour burn-out en plus ? De quoi j’ai l’air ? Ce n’est pas possible ! Je ne vais pas rester chez moi pendant une semaine à ne rien faire ? Et que vont devenir mes dossiers ? Mes clients ?

La semaine d’arrêt maladie commence entre inquiétude, culpabilité et fatigue. Les cogitations envahissent chaque seconde et le corps semble comme anesthésié.

Le mental lutte contre cet aveu qu’il estime être un échec, un abandon, un signe de faiblesse.

A ce stade, on ne réalise pas vraiment que c’est sérieux.

Très sérieux.

L’acceptation n’est pas possible. Le déni prime.

Au deuxième rendez-vous avec le médecin qui souhaite nous revoir pour « faire le point », on s’entend dire qu’on est « encore fragile » et qu’il nous faut encore du temps ; peut-être aussi quelques anti dépresseurs, anxiolytiques, somnifères…

L’arrêt est prolongé d’une semaine voire de 15 jours voire d’un mois (si psychiatre).

En sortant de là, nous sommes en état de sidération.

Je vais donc si mal… ?!

 

La suite ?

Un chemin personnel d’acceptation.

Une route non linéaire d’accueil de ce qu’il se passe.

Un repos nécessaire dans lequel le corps peut enfin reprendre des forces.

Une prise de distance mentale nécessaire pour reprendre contact avec soi.

Un temps utile pour réparer en soi ce qui doit l’être : la confiance en soi, l’envie, l’énergie, les projets, le positif…

Cela passera sans doute par quelques introspections sur le pourquoi de ce perfectionnisme et sur ce besoin ultime d’être aimé et apprécié. Cela passera sans doute par un plongeon bienveillant dans sa propre enfance…

Et après ça ?

Le soleil reviendra.

Nous retrouverons notre pouvoir d’entre-ouvrir l’avenir sous un œil neuf et différent.

Nous pourrons remobiliser nos qualités, nos compétences, notre loyauté,  notre force, notre motivation, nos idées, au service d’un projet professionnel mené dans des conditions choisies et épanouissantes.

Nous aurons reconsidéré notre rapport à notre travail. Pas dans un j’mefoutisme généralisé mais dans une clairvoyance et un respect de soi.

Et un jour, nous nous remercierons d’avoir tiré la sonnette d’alarme pour sauver notre peau.

 

 

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