En quoi vivre en pleine conscience peut-il nous faire du bien ?
Je crois que les thèmes de la pleine conscience, du moment présent, de l’ici et du maintenant, du rapport au temps ont été le fil rouge de nombreux de mes accompagnements de cette semaine.
De près ou de loin, notre façon de vivre notre quotidien a des répercussions importantes sur notre santé psychocorporelle.
Nous n’en avons pas toujours conscience d’ailleurs.
Mais bien souvent :
- Nous ne sommes pas ou peu patients face aux différentes tâches à accomplir.
- Nous vivons en mode multitâche croyant dépoter mieux ou plus.
- Nous pensons énormément à ce que nous avons à faire aujourd’hui, demain ou plus tard.
- Nous anticipons, nous planifions, nous prévoyons à longueur de journée que cela soit au travail ou à la maison.
- Nous essayons de gagner du temps, de gagner contre le temps, de ne (surtout) pas perdre de temps.
- Nous râlons quand la réunion s’éternise, quand les voitures devant ne démarrent pas assez vite, quand notre enfant ne s’habille pas rapidement, quand nous n’avons pas terminé telle tâche alors que c’était notre objectif.
- Nous faisons en sorte de tout faire, de mieux faire, de faire plus vite en permanence.
- Etc.
Bref, notre quotidien (je le dis souvent) est une sorte de bataille qui nous met en état d’alerte, de stress, d’hyper vigilance.
Et qui surtout, nous fatigue corporellement et mentalement.
Que vient faire la pleine conscience là-dedans ?
La pleine conscience, vous la pratiquez déjà. Nous la pratiquons tous à certains moments, sans nous en rendre compte.
La pleine conscience est cet état spécifique de centration sur ce que nous sommes en train de faire ou vivre.
La pleine conscience, c’est être à ce qu’on fait ou à ce qu’on ressent sans jugement.
Ainsi, lorsque vous passez deux heures à jardiner ou à faire du sport sans penser à autre chose que ce que vous faites ou ressentez, vous êtes en pleine conscience.
Sauf qu’aujourd’hui, vivre en pleine conscience est devenu « un acte militant » comme je dis à mes clients !
Les ordinateurs, les réseaux sociaux et autres progrès, ont certes facilité nos vies mais subtilement ils induisent une sorte d’accélération généralisée.
Ce ne sont plus seulement les ordinateurs qui doivent aller vite, ce sont aussi les humains.
Nous nous sommes piégés nous-mêmes en quelque sorte.
Nous sommes devenus des abatteurs de tâches. Nous avons industrialisé nos gestes. Et pour gagner du temps, nous « produisons » en masse de la tâche, de l’action, c’est à dire nous faisons souvent plusieurs choses à la fois.
Pour éviter les burn-out, les épuisements, le stress chronique, les troubles du sommeil et autres « réjouissances », nous pouvons en premier lieu, commencer à être plus souvent en pleine conscience.
Vivre en pleine conscience peut s’appliquer, se décliner de pleins de façons différentes (faites votre choix !) :
- Ne faire qu’une seule chose à la fois dès que possible (exit la rédaction d’un email, le téléphone calé entre l’oreille et l’épaule tout en faisant signe au collègue qui passe dans le couloir).
- Etre à ce qu’on fait et à ce qu’on ressent (éplucher des fraises avec tous ses sens, prendre une douche avec tous ses sens, marcher dans l’herbe avec tous ses sens, parler à quelqu’un en l’écoutant vraiment sans chercher déjà à le convaincre ou à lui répondre…)
- Accepter qu’en réalité, il n’y a pas d’urgence. Les seules urgences sont vitales. Point. Du travail, des choses à faire, il y en aura toujours. Lâchons l’idée que nous aurons « terminé ce soir ». Le temps est le même pour tous. Nous ne pouvons pas agir dessus.
- Accueillir notre fatigue, nos douleurs corporelles, nos coups de mou, non pas comme des freins à notre hyper productivité mais plutôt comme des signes que nous devons ralentir, travailler moins, nous reposer plus, nous changer les idées, prendre du temps pour nous. Arrêter de courir après on ne sait pas quoi. Nous occuper de nous, vraiment.
- Apprendre à vivre nos émotions pleinement non pas comme des signes de faiblesses mais comme des messages voués à nous guider.
Des mises en application, il y en a des tonnées probablement mais ces quelques pistes peuvent faire une réelle différence sur le stress, la fatigue mentale, les douleurs corporelles, la satisfaction personnelle, la motivation, la joie partagée, etc.
Essayez ! Vous m’en direz des nouvelles !
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