« Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as »

 

Cette petite citation Koan (bouddhiste) m’aurait déplu il y a encore quelques années. Je ne l’aurais sans doute pas comprise.

Pourquoi ?

Parce que je courais après tout un tas de choses, de sensations, d’émotions, de biens,… et cela me donnait l’impression d’être DANS la vie, d’être concernée par la vie et d’en être actrice.

Je cherchais, je testais, je partais à la conquête, je voulais du nouveau, du mieux, du plus,.. bref, je me fondais dans ma croyance qu’il faut « avancer, vouloir s’améliorer, désirer plus ou mieux » pour être heureux et valable.

Spoiler : cela m’a épuisée et créé beaucoup de déceptions.

Mais cela a été le chemin que j’ai dû emprunter pour accéder à une autre perception, une autre façon de voir les choses, les gens, la vie.

 

J’ai fait face à mes déceptions, amèrement bien sûr puisque j’avais la sensation d’avoir fait TOUT ce que je pouvais.

J’ai accueilli du mieux possible toutes les sensations contradictoires en moi.

Puis, j’ai décidé de ne plus rien engager de nouveau. Pour voir. Juste de vivre ma vie. Telle qu’elle était. Point.

Cet objectif n’était pas vraiment tentant ni motivant mais je sentais qu’il fallait que je lâche.

Stop la fuite en avant.

Les premiers temps ont été durs. Trop passifs. Trop attentistes. Trop répétitifs. Trop connus. Pas assez dynamisants. Pas assez stimulants.

J’ai perçu le risque d’ennui déprimant et avec lui celui d’une sorte de petite mort de ma créativité et de mon enthousiasme.

Puis, cette tension que je croyais stimulante en moi, s’est apaisée. Je n’en avais pas conscience mais cette perpétuelle quête de je ne sais quoi avait fini par me mettre sur « le qui-vive », « dans les starting-blocks ».

J’ai commencé à ressentir une sorte de paix. Simple. Présente. Claire. Sans chichi.

Tout était comme la veille mais ma perception en était transformée.

Car tout était là. Déjà là en réalité.

Je n’avais pas vraiment besoin de plus. J’avais surtout besoin de redécouvrir la valeur de ce qui faisait mon quotidien.

Des valeurs, des ancrages, des expériences,… bref. Ce qui était sous mes yeux devenait plus précieux.

Quid des manques ?

Les manques ont été examinés, analysés, jaugés de façon précise.

Cela m’a permis d’identifier le fond du fond de mes besoins.

Et ainsi, au lieu de voir les choses en creux, je les voyais en bosse.

Je n’avais plus réellement de manque car j’avais déjà de quoi me combler. Pourquoi courir alors ?

Pour rien. Pour se donner l’illusion de contrôler l’avenir peut-être. Mais évidemment c’est impossible.

Aujourd’hui, quand je me sens un peu titillée de nouveau par ces appels de la fuite en avant, je prends du temps. Je ne décide rien.

Je laisse de l’espace et du temps à cette pulsion. Et je regarde ce que ça donne.

Souvent ça se calme tout seul puis cela me reconnecte à « mes essentiels », mes piliers de vie.

Ce sont juste la plupart du temps, des petits réglages à faire pour être confortable, sereine, alignée.

Des piqûres de rappel en quelque sorte.

Cette citation vous parle ? Racontez-moi 🙂

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