Savez-vous apprécier les temps morts ?

Longtemps j’ai détesté les « temps morts ». Je luttais pour les ranimer, inconfortable, perplexe et en attente « de la suite » que j’étais.

Je me sentais entre-deux, interrogative, passive, impuissante, sur le pied de guerre.

L’horreur pour une ex-hyper-active tendance hyper-exigeante comme moi 🙂

 

Et le plus drôle ? Toutes les actions que j’ai menées ensuite pour « travailler sur moi » (thérapie, coaching, lectures,…) m’ont amenée à la même nécessité : apprendre à accueillir ces temps morts le plus naturellement possible.

Bam.

J’ai résisté 😉 Plusieurs fois. Je ne voulais pas entendre. Je ne voyais pas, aveuglée par mon acharnement.

Et j’ai fini par me prendre des claques. Pour bien m’arrêter. Pour bien m’ancrer dans le temps mort et non après le temps mort.

Alors j’ai dû me rendre à l’évidence. Les temps morts font partie de nos vies et c’est OK.

 

Ils ne sont ni graves, ni dangereux, ni vides, ni déprimants.

Ils sont comme les arbres en hiver, une sorte de pause nécessaire.

Un moment de flottement – en apparence.

Le « en apparence » est fondamental.

Car si l’on a le sentiment que rien ne se passe, en réalité, il se passe que rien ne se passe justement.

Et cette vacuité, cette sensation de ralentissement sert à quelque chose.

Souvent, sur le moment, on ne voit pas trop à quoi. On s’impatiente, on râle, on attend.

 

En réalité, le temps mort est tout sauf mort.

Il est juste différent. Plus yin que yang.

Et c’est très bien ainsi.

 

Car après, revient le mouvement, la clarté, l’évidence, la remise en route.

Un peu comme le soleil après la pluie.

Le calme après la tempête.

 

C’est juste ce temps de latence-là qui faut apprendre à accueillir. Voire à choyer.

Ce n’est pas évident (surtout lorsque l’on aime contrôler) mais quel repos de ne plus s’occuper que de ce sur quoi on peut agir tout en laissant être « au point mort » ce qui le doit !

Ca change tout.

Ca change notre rapport au temps, aux choses, aux décisions, aux pensées, à l’urgence, au mouvement

Ca change tout.

Alors, je ne peux que vous encourager à ouvrir les bras à ces temps morts plutôt qu’à essayer de les secouer pour qu’ils se transforment.

On ne peut pas forcer un arbre à pousser ou à faire des feuilles.

Ici c’est la même chose.

Les temps morts sont du côté de la vie.

Ils ont des secrets, des missions, des messages codés.

Et ils sont utiles.

 

Alors laissons-les nous traverser ou laissons-nous les traverser.

Nous en ressortirons riches d’une nouvelle vision sans doute.

Riches d’un regard plus serein, plus averti, plus ancré, plus créatif, plus aligné.

J’en ai maintenant la conviction.

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