Le stress est-il une maladie ?
Et bien non, le stress n’est pas une maladie. Il est avant tout une réaction normale et naturelle à une situation inconnue ou perçue comme menaçante / dangereuse. Le stress est donc un mécanisme de protection visant à alarmer pour agir.
Stress non continu
Ce mécanisme fonctionne parfaitement lorsqu’il est activé puis désactivé. Autrement dit, lorsqu’il est suivi d’une période de récupération. Un audit ? Un entretien d’embauche ? Un mariage à préparer ? Etc. Dans ces situations, du stress peut apparaitre et se manifester au niveau corporel, émotionnel, comportemental et cognitif. Pour autant, si ces évènements sont suivis de repos, de vacances, d’activités agréables, de loisirs… le « compteur est remis à zéro« . Les manifestations disparaissent, la tranquillité revient.
Trop de stress, trop longtemps
La notion de maladie apparait lorsque le stress se prolonge dans la durée et que son intensité stagne à un niveau déjà important ou qu’il augmente. L’organisme s’adapte un temps, résiste, puis s’épuise. Les manifestations du stress s’accumulent (tensions chroniques, fonctions cognitives dysfonctionnelles, épuisement, isolement…). Et s’il n’est pas possible de récupérer, alors, des maladies peuvent apparaitre…
De la même façon, ces maladies peuvent être de différentes natures et se développer de façon plus ou moins intense. Au fil de mes accompagnements, j’accueille souvent des personnes atteintes d’une profonde fatigue, « attrapant facilement tous les virus qui trainent », ayant développé un ulcère à l’estomac « à force de se faire de la bile », hypertendues, vulnérabilisées par une anxiété permanente… Elles ont fini un beau matin, par prendre RDV avec leur médecin, lassées de mal dormir, de mal digérer, d’avoir mal partout, de ne pas se reconnaitre. En parallèle, elles viennent à moi pour faire le point sur leur situation et apprendre à réguler leur stress et les émotions qui les traversent. Elles acquièrent des techniques pour relâcher les tensions et retrouver leur énergie et leur joie.
La cible idéale
Les candidats au stress « qui rend malade » sont souvent des personnes engagées, volontaires, rigoureuses, loyales, sérieuses et fiables, besogneuses, courageuses, pour qui le sens de l’agir et sa qualité sont primordiaux. Pas d’à peu près, pas de médiocrité, pas de superficialité et souvent, l’oubli de soi…
Guérir des maladies du stress, nécessite de réinterroger son rapport au monde, d’apprendre de nouvelles façons de faire qui ne génèrent plus de mal-être mais qui soient épanouissantes et justes.
Et moi, où j’en suis ?
La prévention (je le dis souvent) reste la meilleure voie. En étant bienveillant (voir ce guide de l’OMS), attentif à soi, nous pouvons peu à peu mieux repérer nos limites et réadapter nos activités pour nous prémunir des effets néfastes de l’excès de stress. Dans un monde où tout va vite, où il faut être performant, réactif, « au top » 24h/24h, développons notre capacité à dire « non » ou « stop », autorisons-nous des pauses, des parenthèses pour rester serein, créatif, heureux, authentique et en bonne santé.
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