Vous avez 4h !

Je vous le dis tout de suite, pour moi la réponse est oui. Autrement dit et comme dit l’adage, le mieux est l’ennemi du bien.

Pourquoi ce point de vue ?

1/ La dictature du bien-être constitue peu à peu ses rangs. Médias, vidéos, articles, e-books, recettes, méthodes,… Celui qui se plaint encore de ne pas être bien vit sur une ile déserte ou alors est totalement maso.

Quoiqu’il en soit, si je ne peux que me réjouir de constater un élan, une énergie vers et pour le bien-être, je regrette cependant qu’une démarche avant tout personnelle devienne une sorte d’injonction générale… Ce qui est contre « productif » en matière d’êtres humains.

Quoi ? Tu as le moral dans les chaussettes ? Mais secoue-toi enfin ! Tu as tout pour être bien ! Yoga, thérapies, sophrologie, développement personnel, méditation, réflexologie,… Aucune excuse. Tu peux et dois aller bien.

Ben non. Pas forcément.

Et puis que veut dire « aller bien » ? « Être bien » ? Ressentir du bien-être ?

En créant Bien-êtrologie, je propose (et non impose) justement que chacun d’entre nous se (re)place au centre de la dynamique, comme acteur, en capacité de sentir, de choisir et d’avancer vers ce que bon lui semble et à l’aide des outils qui lui conviennent.

2/ Le bien-être inscrit et s’inscrit avant tout dans l’instant présent. Et évidemment cela me parle en tant que sophrologue. Le fameux « ici et maintenant ». J’entends « bien-être » comme une attention ou une écoute de soi et ainsi la capacité de choisir une réponse adaptée (à soi).

J’en ai parlé déjà (par exemple ici, ici, ici, ici), j’en parlerai encore : ce qui me parait essentiel c’est de se mettre au diapason de soi. Et pour cela, il faut commencer par ici et maintenant. Tiens en lisant mon article, comment vous sentez-vous ? Sur quoi repose votre dos ? Vos coudes ? Etes-vous disponible pour cette lecture ? Votre respiration est-elle tranquille ?

C’est ça et juste ça. Une sorte de « scan » psycho corporel de soi pour prendre conscience de l’instant présent et/ou réajuster deux ou trois choses pour être, pour exister pleinement à soi, aux autres, à son environnement…

3/ La volonté du toujours mieux me parait nocive à plus d’un titre. Premièrement pour la pression constante qu’elle génère ! Le fameux « peut mieux faire » – auquel un certain nombre d’entre nous était abonné à l’école – a été remplacé par la performance, la compétitivité et autres objectifs de succès. Bien sûr, je ne suis pas contre le progrès mais pas n’importe lequel.
Deuxièmement, évoluer en se disant en permanence qu’il y a mieux quelque part, ne permet pas à mon sens, de profiter de ce que nous sommes ou de ce que nous avons déjà. Encore une fois je ne suis pas contre le progrès mais pas à n’importe quel prix.
Enfin, la démultiplication des outils de mieux-être  génère une opacité, une illisibilité, un malaise peut-être même. Que choisir ? Cerise sur le gâteau, le souhait d’évoluer personnellement s’inscrit parfois dans le besoin de renforcer sa confiance et sa capacité à faire les bons choix pour soi, alors face à toutes ces voix possibles, que faire ?

4/ Le bien-être est selon moi, une notion subjective, personnelle, propre à chacun. Ainsi, les recettes  de votre copine, de votre boss ou des médias sont sans doute « bonnes » pour certains mais pas pour l’humanité toute entière. La seule façon de fonctionner est de s’écouter et d’essayer. Et oui, encore et toujours. De quoi ai-je envie ?

C’est de cette façon que j’ai rencontré la sophrologie. Après avoir fait un bout de chemin personnel grâce à une psychothérapie à partir d’entretiens en face à face, j’avais envie de travailler davantage sur mon corps et avec mon corps.

Aujourd’hui j’en ai fait mon « slogan » : le bien-être est à la portée de tous ! J’en suis convaincue. Encore faut-il en avoir une vision finalement simple (vs compétitive), reliée au présent et surtout en lien avec notre être profond.

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