Débranche, débranche, débranche tout !

En 1984, France Gall chantait « Débranche ! » (pour réviser ou découvrir, c’est par ici !).

Le refrain disait :

Débranche
Débranche
Coupe la lumière et coupe le son
Débranche
Débranche tout
Débranche, débranche, débranche tout
Revenons à nous
Débranche tout
Ainsi, il y 34 ans, il était déjà question de débrancher. De nous couper de nos connexions vers l’extérieur pour « revenir à nous ».
J’aime bien cette proposition :
« Revenons à nous »

C’est d’ailleurs très souvent le genre d’expression qu’utilisent les personnes qui viennent solliciter mon aide.

Elles expriment un besoin :
– de se recentrer
– de se retrouver
– de revenir à elles
– de prendre soin d’elles
– de se redécouvrir
– de se reconnecter à elles
Bref, de « RE » quelque chose.
Comme un paradis perdu, une perte de vue, un abandon, un regret ou une nostalgie de soi.
Et comme une prise de conscience qu’il est à présent nécessaire (voire vital) de faire autrement.

Comment tout cela est-il arrivé ?

Ça dépend de chacun. Toutefois, certains éléments sont communs ou récurrents :
– un besoin de contrôle et de maitrise
– une exigence et un besoin de performance extrêmement élevés
– une forte capacité d’agir
– une forte loyauté
– une forte empathie
– une tendance au multi-tasking (faire 10 trucs à la fois)
– un niveau de stress chronique
– un manque de confiance en soi
– des émotions mises à distance
– un fort besoin de reconnaissance
– Etc.

Résultat ?

Le rythme est soutenu, les sollicitations nombreuses, le temps manque, il faut en faire de plus en plus.
Après plusieurs années dans ce fonctionnement, un éloignement d’avec soi-même apparait.
La fatigue s’installe et avec elle, les doutes, la souffrance, le ras le bol généralisé.
Comme l’impression que ce n’est plus nous, mais un robot qui fait fonctionner notre quotidien en suivant une partition bourrée de « il faut » et de « je dois ».

Comment procéder ?

Sans doute, est-il intéressant de commencer par un petit état des lieux pour identifier ce qui nous éloigne de nous-mêmes, ce qui nous pompe notre énergie voire ce qui nous bouffe.
Le boulot ?
Les tâches domestiques ?
Les enfants ?
Les transports ?
Le/la conjoint(e) ?
Etc.
L’approche par l’identification des peurs peut s’avérer très efficace elle-aussi.
En reprenant les items ci-dessus, nommer la peur qui s’y rattache.
Par exemple :
Je fais des horaires de dingue au travail => J’ai peur de partir plus tôt, j’ai peur que l’on me prenne pour quelqu’un qui n’est pas sérieux ou engagé, j’ai peur de perdre la confiance, l’estime de ma direction, j’ai peur de ne pas pouvoir finir tout ce que j’ai à faire.
L’étape qui suit consiste à trier ce que j’appelle le millefeuilles. C’est à dire :
– distinguer ce qui relève de l’organisation quotidienne
– de ce qui relève du chemin et du psychisme personnel.
Je m’explique :
Je peux améliorer mon confort en revoyant mon organisation quotidienne mais cela ne marchera que si je médite, réfléchis ou me fais aider pour comprendre ce qui se joue pour moi, c’est à dire mes enjeux « d’enfant ».
Cela concerne notre relation à nos parents bien souvent. Ou des scènes ou des évènements que nous avons vécus durant notre enfance. Nous avons réagi comme nous avons pu mais aujourd’hui, à l’âge adulte, ça coince.

Ce serait quoi « débrancher » et « revenir à soi » ?

Ce serait d’essayer de ne faire qu’une seule chose à la fois par exemple. Cela parait basique mais pourtant nous ne le faisons que rarement.
Exemples :
Manger et uniquement manger (pas de télé, pas de radio, pas d’ordi).
Rédiger un écrit et uniquement rédiger un écrit (en coupant le téléphone, en fermant sa boite mail).
Passer du temps avec ses enfants et se consacrer à eux uniquement (sans étendre le linge en même temps)
Quitter le bureau, le quitter vraiment (stop les mails, stop les coups de fil, stop).
Lire cet article et uniquement lire cet article… 🙂
Ce serait de s’alléger de certaines choses en reportant, déléguant voire annulant quelquefois.
Ce serait renoncer à se battre pour des petites choses qui n’en valent pas la peine (tout n’est pas au même niveau dans la vie).
Ce serait prendre du temps pour soi et rien que pour soi. En dehors de toute obligation professionnelle, amicale, familiale, etc. S’adonner à un loisir ou à une occupation qui fait plaisir chaque semaine à minima.

Allez à vous maintenant. Je vous laisse tester le débranchage !
Vous m’en direz des nouvelles ? 😉

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