Gérer sa frustration avec la sophrologie
En voilà une émotion qui nous traverse régulièrement et qui parfois, est vraiment difficile à supporter.
Mélange de colère et de déception, la frustration apparaît lorsque les choses ne se passent pas tout à fait (voire pas du tout) comme nous l’avions envisagé. Elle laisse la place à un sentiment d’insatisfaction ou d’amertume teinté par exemple de tensions corporelles, de trop courtes respirations et / ou de soupirs agacés.
Rappelons-nous que nous sommes universellement touchés avec la frustration et ce dès notre plus jeune âge !
Alors que faire avec cette émotion quotidienne ?
Sophrologiquement parlant (si je puis dire !), nous pouvons agir à deux niveaux : dans notre corps et sur notre esprit.
1/ Dans le corps
Je ne le dirais jamais assez : la règle numéro 1 est avant tout de respirer. C’est à dire de prendre le temps de prendre conscience de sa respiration au moment de l’épisode de frustration, puis d’inspirer par le nez à bon volume en gonflant le ventre, de retenir l’air quelques secondes puis d’expirer longuement par la bouche.
Ce petit temps de respiration permet de prendre rapidement un peu de distance avec la situation et d’éviter de sur-réagir. Plusieurs respirations abdominales à bon volume peuvent être nécessaires pour retrouver un état plus calme.
L’exercice du « pompage des épaules » pourra en complément relâcher le haut du corps tout en consolidant l’intention de détente. Debout, les bras relâchés le long du corps, inspirez par le nez en serrant les poings, montez vos épaules vers vos oreilles, retenez votre respiration et pendant le temps de rétention d’air (apnée), effectuez des mouvements de bas en haut avec vos épaules, plus ou moins rapides à votre convenance. Puis lorsque vous en sentez le besoin, soufflez complètement en relâchant vos épaules et en ouvrant vos deux mains. A faire 3 fois de suite les yeux ouverts ou fermés.
L’exercice du « polichinelle » amènera quant à lui, une sensation de relâchement général du corps et permettra d’abaisser physiquement votre niveau de frustration. Debout, sautez sur place d’un pied sur l’autre tout en vous relâchant au maximum (mâchoires, bras, bassin,…). Lorsque vous sentez votre corps détendu, arrêtez le mouvement et ressentez les modifications.
2/ Dans l’esprit
Pour gérer sa frustration, rien de plus important que de… l’accepter. C’est souvent un combat avec soi-même qui vient interroger notre capacité (ou non) à lâcher-prise, c’est à dire à accepter que nous ne pouvons pas tout maîtriser.
C’est sans doute là où se loge le malaise. Cette torsion interne entre ce qui doit être et ce qui est en réalité.
En commençant par accepter la réalité, nous pouvons nous décaler et penser une autre stratégie. Le cas échéant, nous préparons le terrain à plusieurs heures de mal-être et de ruminations. #dommage
Cela sous-entend que nous pouvons peu à peu apprendre à laisser ce sur quoi nous ne pouvons pas agir, à accueillir des avis, des choix, des attitudes différents des nôtres, à accepter les changements ou les remaniements, bref les mouvements de la vie et surtout, à nous faire confiance pour rebondir, pour trouver comment « faire avec » mais de façon juste pour soi-même, négocier si nécessaire, échanger, dialoguer pour exprimer besoins, envies, réserves,…
Observez d’ailleurs que généralement, passée les manifestations psycho-corporelles de la frustration, nous retrouvons notre capacité à penser les choses, de façon plus lucide. Il restera à considérer que cette émotion (si elle est souvent ressentie…) fait peut-être la lumière sur notre besoin de re-clarifier ce qui est essentiel pour nous de ce qui l’est moins, à trier ce qui est de notre responsabilité de ce qui ne l’est pas, à nous permettre de laisser les autres vivre leur vie comme ils l’entendent et à nous recentrer sur nous en nous chouchoutant, en nous acceptant pleinement (talents, vulnérabilités,…).
Bref, en remettant notre ego au bon endroit et à considérer que nous pouvons vivre cette situation de façon confortable une fois notre vision élargie et accueillante 😉
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