Salut les gens bien-êtrologiques 🙂 Ça gaze ? (nous disions cela dans les années 80). J’espère que vous retrouvez vos marques ou que vous vous en trouvez de nouvelles…

Quant à moi, vous savez quoi ? Eh bien je vis une expérience troublante. Parole de sophrologue.

Quoi donc ?

Je vais vous le dire.

Voici une semaine que je me bats avec une sorte de sinusite rhume. Juste là pas de quoi fouetter un léopard je vous l’accorde. Sauf que :

1/ J’ai passé environ 4 jours complets sans aucune possibilité de respirer par mon nez. Bouché qu’il était. Mais bouché de chez le boucher. J’ai donc eu à mettre en place une sorte de respiration de plongeur, par la bouche exclusivement (Dark Vador sort de ce corps). Sauf que je n’avais pas de tuba ni de bouteille et que je ne voyais pas de poisson (à part les panés de mon fils). Là je vous entends déjà : « Bon et alors ? C’est quoi le problème ? ». Le problème c’est que ne plus DU TOUT respirer par le nez et bien c’est bizarre. Surtout qu’en sophrologie, nous apprenons voire réapprenons à respirer en conscience et qu’au bout d’un moment, nous aimons ça. Respirer pleinement et en conscience. En ce qui me concerne, durant ces quatre jours, je me suis sentie comme amputée de mon nez.

2/ Nous connaissons le proverbe : pas de bras, pas de chocolat. Pour ma part, c’est à peu près la même chose : pas de nez, pas d’odorat (donc à quoi bon manger du chocolat hein ?).

Vous avez remarqué, quand vous avez un rhume, vous ne sentez plus rien. Les cacas de vos enfants, fastoche. Le cramé du four, même pas senti. Tout sent le rien. Autrement dit rien n’a d’odeur. L’odeur et l’odorat n’existent pas. C’est un concept à inventer. Autant pendant mes grossesses, j’étais devenue une Super Jamie de l’odorat. Mon odorat avait décuplé ! C’était génial et parfois éprouvant (surtout pour mes proches). Autant là, sans nez, je me sens privée. Punie. Au coin.

Imaginez : vous vous préparez à manger, vous coupez avec bienveillance ces petites carottes, ces petites pommes de terre que vous avez choisies avec amour, vous les faites dorer, sauter dans une poêle bien chaude, avec un peu d’huile d’olive. Vous vous réjouissez d’avance… Sauf que pendant toute l’opération AUCUNE odeur, je dis bien AUCUNE, ne parvient à vos narines, rien. Vos carottes pourraient être pourries, cela ne ferait aucune différence.

Et le pire, c’est que c’est la même chose pour votre parfum, votre lessive, votre café ou la peau de votre bébé : rien n’a d’odeur.

Frustration ?

Attendez la suite.

3/ Vous vous mettez à table, vous  déposez vos jolies carottes et vos jolies pommes de terre dans votre assiette puis à l’aide de votre fourchette vous approchez un morceau de votre bouche, vous croquez, vous mâchez et là…… RIEN. RIEN. De chez RIEN. Aucune saveur. AUCUN goût (à part celui du risque). Même pas la sensation du chaud. Niet. Les petites papilles de votre langue ? Anesthésiées… Vous mangeriez les croquettes du chat passées au micro-ondes, ça ferait pareil.

Désarroi et frustration.

Alors vous mangez pour vous nourrir. POINT. Le plaisir n’est vraiment pas au rendez-vous. Les repas deviennent exclusivement fonctionnels…

4/ Seule solution : faire appel à un formidable outil. J’ai nommé la mémoire ! La mémoire sensorielle notamment. La carotte en bouche, il faut fermer les yeux et se rappeler quelle odeur a cette carotte puis quel goût. Et là, miracle, nous pouvons accéder à cette information. Plus ou moins facilement, plus ou moins intensément, mais cela est possible.

Cette expérience qui se prolonge un peu trop à mon « goût » me rappelle encore et encore combien nos sens sont précieux – pour profiter de la vie, pleinement. Alors prenons en soin, restons à leur écoute et remercions les chaque jour de nous permettre de goûter, de toucher, d’entendre, de sentir et de voir le monde aussi sensiblement…

En attendant, je patiente au rythme de mon corps… et je fais beaucoup de sophrologie 😉

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