Savoir prendre le temps

J’ai pris le temps de m’installer dans ma nouvelle vie. Et je dois dire que cela n’a pas été simple.

Je ne parle pas de « ma nouvelle vie », je parle de m’autoriser à prendre mon temps. A me laisser du temps. A ne pas aller plus vite que la musique. A ne pas me mettre la pression toute seule.

Il faut dire que j’ai par moments, une tendance hyper active et impatiente. « Je me soigne » comme dirait l’autre mais, dans des périodes plus incertaines, ça remonte.

Je sens d’ailleurs que je suis encore dans ce besoin : laisser être. Me laisser m’installer dans de nouveaux repères. Et m’autoriser à ça.

Bref, tout ça pour dire que ce temps me permet de connecter à tout un tas d’émotions et de petites voix. Des sympas et des moins sympas.

Les sympas m’encouragent à m’écouter, à ne pas m’obliger à quoique ce soit qui ne me parle pas, à considérer que c’est OK de changer de fonctionnement, de rythme, d’habitudes.

Les moins sympas me jugent, me murmurent que je ne suis pas disciplinée, fiable, persévérante.

Alors, j’ai décidé que tanpis, ce sera comme ce sera.

Je vais faire au mieux.

Je n’ai pas encore trouvé la recette. Mais je sais qu’elle arrive.

Je n’ai pas encore trouvé quand, comment, pour quoi. Mais je sais que ça prend forme pas à pas, dans cet espace temps justement.

 

Pour celles et ceux qui n’y comprennent rien parce qu’elles ou ils sont nouveaux (Welcome !) ou parce qu’elles ou ils n’ont pas suivi mes péripéties de cet été, voici la version concrète de ce post 🙂

De novembre 2022 à mai 2023, mon chiffre d’affaires a drastiquement fondu. Conjoncture économique ? Remaniement du réseau Doctolib ? Désalignement des planètes ? Je ne saurai jamais réellement.
Je suis passée du déni, à la panique, à la déception, à la tristesse, à la réalité.

Quoiqu’il en soit, j’ai du prendre une décision réellement déchirante: fermer mes deux lieux d’accueil de Bordeaux et de Bazas (pour faire baisser mes charges CQFD). Cela s’est concrétisé en juillet et août, alors que les avis et témoignages de mes clients continuaient d’être extrêmement positifs.
Je suis passée de la colère, à la tristesse, à l’incompréhension, au lâcher-prise, à la résignation, au soulagement.

Ensuite, j’ai commencé un nouvel emploi en tant que salariée. Une opportunité s’était déjà manifestée il y a quelques mois mais j’étais encore dans le déni 🙂 Cette fois, je n’ai pas hésité. Ma mission ? Faire de la prévention des addictions aux jeux d’argent et de hasard auprès des jeunes lycéens (* si vous travaillez en lycée de Nouvelle Aquitaine, faites-moi signe !). Je suis donc revenue à l’addictologie. Ou alors elle est revenue me chercher, qui sait ? Dans tous les cas, j’en suis ravie.
Dans cette période, je suis passée de la résignation, à l’ouverture, à la curiosité, à la motivation, à l’inconfort et à la sérénité.

A présent, j’ai donc 2 activités car je continue de vous accompagner, en visio exclusivement. Il était hors de question de lâcher ce que je considère comme mon activité de coeur. Seulement voilà, les journées ne font pas 60h !
Je suis donc passée de la peur de ne pas « y » arriver (« y » étant tout concilier), à celle de vous décevoir (n’écrivant plus depuis 3 semaines), à de l’indulgence envers moi-même, à de la confiance en l’avenir.

Et me vlà. Je n’ai pas réglé tous mes questionnements : comment m’organiser pour poursuivre cette Chronique qui me tient à coeur ? Comment m’organiser au mieux sur un plan professionnel et personnel ? Comment continuer à faire ce que j’aime dans de bonnes conditions pour moi et pour les personnes concernées ? Etc.

Je prends le temps. 

De ressentir ce qui me traverse de bon et de contradictions.

Je prends le temps de laisser émerger ce qui sera le mieux dans ce nécessaire remaniement.

Et c’est OK.

 

Ainsi, ce post a surtout pour vocation de vous inviter à faire de même : vous lâcher les baskets, lâcher vos croyances erronées (vous savez, ces trucs qu’on pense que les autres pensent de nous !) et à me donner de vos nouvelles – comme certaines me l’ont demandé !

Prenons le temps. On entend souvent que « la vie est courte », comme s’il fallait se dépêcher de la vivre. Mais je crois en ce moment plus que jamais avant, au pouvoir du temps, à sa capacité à permettre l’émergence de choses différentes et à sa capacité à nous connecter à plus de conscience.

Encore une invitation à être dans le moment présent, vous allez me dire ??
Bah oui en fait 🙂

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