« J’ai peur de décevoir »

« J’ai peur de décevoir ». Voilà ce que me disent souvent mes clientes.

Cette peur touche beaucoup de monde quoiqu’il en soit.

Dès tout-petits, nous craignons de décevoir nos parents car nous avons peur qu’ils nous aiment moins ensuite. Alors nous faisons en sorte de faire au mieux : bonnes notes, bon comportement, sagesse et retenue, bonjour Monsieur, merci Madame & compagnie.

Cette peur de décevoir nous suit pendant nos années d’école, nos éventuelles études, dans notre groupe d’amis, en famille et dans le monde du travail.

Peur de décevoir notre hiérarchie, nos clients, nos collègues, nos proches, nos amis, nos enfants, notre conjoint, le chat voire le poisson rouge.

Comme si en nous, le curseur de l’exigence et de la performance était calé au maximum pour toujours.

 

Conséquences ?

Une pression permanente envers soi-même (et donc, envers les autres).

Un besoin de contrôler, de maîtriser les choses pour que tout soit parfait (donc, moins décevant).

Une estime et une confiance en soi insuffisantes pour laisser de la place à de l’indulgence et de la bienveillance envers soi-même.

Bref, un cocktail détonnant qui fait de la vie un genre de combat quotidien, au service d’une barre toujours trop haute.

 

Sauf que…

La déception fait partie de la vie des humains.

Car nous ne pouvons pas TOUT contrôler. 

Exemple : Les juilletistes sont sans doute déçus de la météo actuelle… 

Que peuvent-ils y faire ? Rien. (A part, prendre la vie du bon côté peut-être ?).

 

Comment faire baisser cette incessante peur de décevoir ?

Déjà, apprendre à se faire confiance. La confiance en soi, ça se muscle !

Ensuite : apprendre à s’aimer davantage et à être plus douce avec soi-même. Cela permet d’arrêter de se comparer aux autres par exemple et de sentir son potentiel et sa valeur.

Enfin, appliquer l’accord toltèque suivant : « Fais toujours de ton mieux » (un livre incontournable par ailleurs ! Voir ci-dessous).

Auquel je rajoute : sans te sacrifier, sans te rendre malade, dans la joie et la satisfaction personnelle.

Car la seule personne à qui vous devez rendre des comptes, c’est vous.

Si vous vous faites un peu plus confiance, si vous développez de l’indulgence envers vous-même et si vous faites toujours de votre mieux, alors c’est OK.

Les réseaux sociaux nous ont appris à juger, à faire tomber une sentence en deux secondes : pouce lever, pouce baissé. Pas de nuance. Pas de tolérance. Tout ou rien.

Ne laissons pas les clés du camion aux autres (comme je dis à mes clientes !). A nous de nous évaluer, à nous d’estimer si nous pouvons faire mieux ou pas, si nous pouvons progresser, avancer ou juste vivre notre vie comme nous l’entendons.

Dès lors que nous accueillons cette part d’humanité en nous, celle qui peut décevoir, nous sommes dans le vrai et le juste. Pour nous et pour les autres. 

Car les gens que nous aimons, que nous apprécions, qui nous inspirent, nous déçoivent, aussi un jour ou l’autre. C’est à partir de là que nous pouvons les voir dans leur humaine globalité. Dans leur lumière comme dans leur ombre. Et c’est OK. L’inverse est vrai aussi. Nous pouvons parfois décevoir les autres.

Mais, point essentiel : ce que nous sommes ne se résume pas à ce que nous faisons.

Personne n’est parfait. Chacun fait ce qu’il peut. Nous ne pouvons pas satisfaire tout le monde. A nous d’accepter cela et de nous concentrer sur ce qui nous donne de la joie, sur ceux qui accueillent notre humanité toute entière.

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