C’est la phrase que j’ai dite cette semaine à une de mes clientes ! Parce que nombreuses sont les situations où nous avons le sentiment de :
- ne pas en faire assez
- ne pas être à la hauteur
- ne pas être une bonne mère / un bon père
- ne pas être une mère / un père disponible, patient(e), à l’écoute… (etc, etc, etc, etc, etc)
- ne pas être compétent(e) – efficace- pro – charismatique (etc, etc, etc, etc, etc)
- ne pas être un(e) ami(e) disponible et à l’écoute
- ne pas intéressant(e)
- ne pas être un(e) compagne/compagnon présent et aimant(e)
- ne pas être assez mince
- ne pas être assez bien habillé(e)
- ne pas être très beau/belle
- ne pas savoir s’y prendre
- ne pas savoir faire les bons choix
- hésiter, douter, ne pas avoir de réponse…
ETC ! ETC ! ETC ! ETC !
J’ai le tournis à ce stade. Et vous ?
Alors entendons-nous bien : cet article est un éloge au lâchage de baskets général !
Avec en toile de fond, toujours cette importante question : pour qui et pourquoi en faisons-nous des tonnes ? Pour qui et pour quoi nous imposons-nous un niveau d’exigence si fort ?
[Je vous laisse y réfléchir…]
Résultats des courses : des tensions physiques, des pressions, du stress en veux-tu en voilà, des conflits, des douleurs, de l’inquiétude, de l’insatisfaction, de la mésestime personnelle, un manque de confiance en soi, des évitements, des renoncements prématurés,…
Bref, une vie de lutte – avec soi-même surtout.
Comment arrêter le massacre ?
Je ne le dirais jamais assez :
1/ S’écouter
Tout signe est bon à prendre : intuition, douleur, synchronicité, émotion…
On accueille et on écoute ce qu’il se passe. Parce que « ça » dit quelque chose, « ça » parle (mais avec autre chose que des mots).
Vous avez mal au dos chaque matin en partant travailler ?
Vous ne sentez pas d’aller à cette soirée ?
Vous n’avez pas envie de jouer avec votre enfant ?
Vous avez envie de prendre l’air en plein milieu d’une réunion ?
Tenez-vous en à cela. Et ne faites rien pour « faire avec » et vous adapter. Ce qui est là, est là, ça ne ment pas.
Identifiez plutôt ce que vous pourriez faire pour répondre à cet état / à ce ressenti. Et ce, en toute spontanéité ! C’est à dire en laissant au placard les « ça ne se fait pas », « il ne faut pas », « ce n’est pas normal »…
2/ Se rappeler toujours d’une chose
Nous faisons ce que nous pouvons, avec ce que nous avons !
Nous sommes la somme et la métabolisation de tout ce que nous avons vécu. Le bon comme le moins bon.
Ainsi nous nous débrouillons au quotidien pour faire de notre mieux. Nous bricolons ce qui nous semble adapté.
STOP la culpabilité, STOP le « peut mieux faire« , STOP les « auto-claques » et les coups de pied au derrière !
Si l’authenticité est là et que, ce que nous engageons (action, projet, idées, paroles, relations…) sont JUSTES pour nous-même (c’est à dire, pas dans le sacrifice de soi…), alors c’est gagné.
3/ Arrêter de se croire omnipotent
Non nous ne sommes pas responsable du bonheur de toute la Terre. Non. Nous sommes avant tout responsable du nôtre ! (et c’est déjà un gros dossier à lui tout seul :)).
Cela signifie que point trop n’en faut. Chacun fait ce qu’il a à faire.
Nous pouvons (éventuellement) soutenir, écouter, proposer, conseiller, donner un avis… MAIS nous ne pouvons pas faire à la place des Autres.
Vous ne pouvez donc pas faire le boulot de trois collaborateurs sans que cela ne gène personne (à part vous au bout d’un moment lorsque le burn-out arrive).
Vous ne pouvez pas non plus accéder aux demandes et aux désirs de tout votre entourage en permanence, au détriment de surcroît, de vos loisirs et activités.
Vous ne pouvez pas non plus « sauver » une personne qui ne va pas bien ou l’aider alors qu’elle n’est pas prête à s’aider elle-même. Non… malheureusement.
En revanche vous pouvez mettre en œuvre le point 1.
4/ Poser ses limites
Car oui des limites, nous en avons tous. Sauf que chez certaines personnes, elles sont larges ou inexistantes. Ce qui signifie pour le reste du monde que : tout est permis.
Les heures sup’ ? OK
Le chantage ? OK
La maltraitance ? OK
La manipulation ? OK
L’abandon de votre cours de yoga ? OK
La fatigue permanente ? Les insomnies ? Le stress ? OK
…
Ben non. Tout n’est pas permis. Nous ne sommes ni des paillassons, ni des poubelles, ni des punching-ball, ni des plantes vertes !
Pour se faire respecter, il faut commencer par se respecter soi 😉
Alors, vous commencez quand ? 😉
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