Bah oui nous pouvons nous le demander après tout.
Et répondre… par non 🙂
(Vous remarquerez que d’emblée je vous donne mon avis. Comme cela : si vous n’êtes pas d’accord, vous pouvez lire la suite pour que nous confrontions nos points de vue. Si vous êtes d’accord, vous pouvez lire la suite pour que nous communiions dans notre raisonnement commun. Et si vous n’avez pas (encore) d’avis, vous pouvez lire la suite pour vous en faire un.)

Développement personnel… la formule un peu magique qui laisse entrevoir un possible mieux, une amélioration espérée, un fonctionnement autre et plus épanouissant. Que de bonnes intentions en somme !

Sauf que personne ne se dit un matin « Tiens et si je me développais personnellement ? ».

L’intention, la démarche vient du constat et du ressenti d’une souffrance, d’un mal-être, d’un dysfonctionnement, d’un empêchement, d’une blessure ouverte qui ne cicatrise pas complètement, d’ « échecs » répétés, d’un lien à soi compliqué,… etc.

D’un truc qui cloche quoi.

Alors quand le vase est trop plein, nous décidons de le laisser déborder, passivement avec nos deux potes, connus sous le nom de Perte & Fracas… ou alors nous décidons de le vider.

Le développement personnel a ainsi une fonction de « désencombrer » un peu le vase, d’apprendre à éviter qu’il ne se remplisse trop au risque qu’il déborde et surtout, de retrouver l’envie de mettre de belles fleurs dedans 🙂

Sur psychologie.com, il est proposé la définition suivante : « Relativement récente*, la notion de développement personnel s’applique à tout ce qui est ou peut être mis en œuvre par chacun de nous, spontanément ou par des techniques diverses pour acquérir une maturité psychique toujours plus grande, développer ses possibilités de créativité, libérer sa vraie personnalité du souci des apparences. La tendance actuelle du développement personnel est de considérer que cette recherche de maturité psychique concerne autant le corps que l’esprit et mène à leur unification ».

Dans cette définition, nous retrouvons les composantes principales qui paraissent assez caractéristiques :

–          Le fait de se mettre en route, de se remettre en question, de vouloir bouger quelque chose,
–          La spontanéité de la démarche, le choix d’agir (ou pas),
–          La palette d’outils… qui a l’avantage de contenter le plus grand nombre mais qui peut aussi jeter le trouble (Sophrologie ? Méditation ? Coaching ? Psychothérapie ? Hypnose ? Que faire ? Qu’en attendre ? Est-ce fait pour moi ?…)
–          Les effets attendus du côté d’un « mieux » psycho corporel.

[* Je me dis… comment faisions-nous avant le développement personnel ? Nous ne nous développions pas ? Si sûrement mais pas de la même manière. En 2016, le développement personnel est érigé en champ, en secteur, en outils. Conscience collective de la nécessité de temps en temps de se poser pour avancer ? Ou opportunité poudre aux yeux de vendre du rêve ?… Vaste débat, à appréhender avec précaution et lucidité…]

 

Pour moi, dans le développement personnel il y a une dimension importante. Nous l’oublions souvent… Pourtant, elle motive pas mal de personnes qui consultent :
« Mon boss me stresse, je me sens sous pression », « Ma mère m’envahit, je ne la supporte plus », « Mes enfants me tapent sur le système, je vais les passer par la fenêtre », « Je ne peux plus gérer la dépression de mon amie, ça m’enfonce »,… etc.

Cette dimension s’appelle « Les Autres ». C’est JP qui avait raison.

Parce que lorsque nous entamons un « travail sur nous », nous travaillons aussi (et pour certains, surtout) à partir de et sur notre lien aux Autres. Vouloir « se développer personnellement » alors que nous créchons sur une île déserte, pourquoi pas, mais la plupart du temps, nous vivons avec d’autres : famille (et déclinaisons), collègues, amis, connaissances,…

Et vous savez quoi ? Et bien le changement opéré pour l’un, a des répercussions sur les Autres. C’est toute la subtilité. C’est un peu comme aux Dames ou aux Échecs, chaque mouvement d’un pion, rebat les cartes et modifie les stratégies des deux joueurs.

Si votre boss vous énerve et vous stresse et que vous consultez un praticien du champ du développement personnel, vous allez par exemple apprendre à vous décaler et à mieux gérer votre stress. Votre boss lui n’aura pas bougé mais vous oui. Peu à peu, vos journées de travail retrouveront leur harmonie. Votre boss vous paraitra sans doute moins stressant et vous parviendrez à prendre de la distance plus facilement. Votre boss lui n’aura pas bougé mais vous oui. Vos relations se verront améliorées (et qui sait pour Duboss ?) !

Je le vois chaque jour dans mon activité de thérapie. La capacité à être mieux en soi et avec soi fait germer des petites graines positives tout autour de soi. Après, il n’y a plus qu’à récolter ce qui pousse 😉

Donc oui la démarche de développement personnel est personnelle. En revanche, les effets sont multiples et peuvent toucher d’autres, au-delà de soi…

Génial non ?

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