Comment moins stresser ?

 

Quand mon fils cadet avait trois ans, il avait souvent la même phrase quand tout à coup, son verre d’eau lui échappait des mains ou qu’il trébuchait (puis s’étalait de tout son long) dans l’herbe.

Il disait :

« C’est pas grave Maman ! ».

Au début, j’étais scotchée. Comment un si petit bonhomme pouvait-il déjà savoir relativiser ? Ou savoir se rassurer ?

Ce dont je me suis rendue compte grâce à lui, c’est qu’au fond, il avait totalement raison.

 

Celles et ceux qui me lisent le savant, j’aime bien revenir aux définitions de base de certains mots. Ainsi, le Larousse définit le terme « grave » de plusieurs façons :

  • 1. Qui est d’une grande importance en soi ; sérieux
  • 2. Qui peut avoir des conséquences fâcheuses, qui peut entraîner des suites dangereuses 
  • 3. Qui est critique, dramatique
  • 4. Qui met en danger la vie de quelqu’un

 

A lire ces définitions, on perçoit rapidement leur caractère subjectif. Ce qui semble grave à une personne, ne l’est peut-être pas pour une autre…

Pour autant, partir du principe que ce n’est pas grave aide grandement car la plupart de nos désagréments quotidiens ne sont réellement PAS GRAVES.

Ce qui (me) semble grave, c’est : la mort, la maladie, la guerre, la maltraitance par exemple.

Le reste n’est pas fondamentalement grave.

 

On ne peut pas tout mettre au même plan. Et d’ailleurs, souvent, nous ressortons grandis des choses difficiles que nous traversons.

Ce sont (si on le veut) des leçons de vie qui nous en apprennent sur nous.

Apprendre à se dire « Ce n’est pas grave« , c’est s’autoriser à être plus libre.

C’est mettre son énergie dans la solution plutôt que dans le problème.

Je le voyais bien avec mon fils. Une fois le verre (en plastique) au sol et l’eau répandue sur le carrelage, j’essuyais et c’était terminé.

 

Bien sûr, le processus qui consiste à se dire que ce n’est pas grave, responsabilise. Cela coupe instantanément ce que nous avons parfois tendance à faire, à savoir : incriminer les autres (et donc râler, ruminer, se plaindre, etc.).

Se dire que ce n’est pas grave amène de l’indulgence envers soi (et les autres) et de la « responsabilité constructive » (je ne sais pas comment le dire autrement !).

 

J’ai envie de croire que nous pouvons aiguiser cette attitude pour de nombreuses situations de nos vies.

J’ai envie de penser que nous sommes plus heureux à relativiser qu’à « tourner notre marmite » (comme disait ma psy).

J’ai envie d’en faire un véritable outil anti-stress.

 

Car nous avons pleins de ressources en nous. Nous savons faire face, trouver des solutions, être créatifs pour avancer.

Regardez ce qui vous chagrine en ce moment. Regardez ce qui vous stresse et vous met en inconfort émotionnel (colère, lassitude, rumination…) : si maintenant vous vous dites que ce n’est pas grave, comment vous sentez-vous ?

 

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