Vivre au présent : un défi bienfaisant

Commençons par des remerciements. Vous avez été nombreuses à m’envoyer un petit mot de soutien ou de partage d’expérience suite à ma précédente Chronique. Cela m’a fait chaud au cœur, alors merci ! J’ai toujours plaisir à recevoir vos réactions ou à lire de vos nouvelles.

 

Aujourd’hui, j’ai envie de parler d’un sujet qui n’en finit pas de m’intéresser. J’en ai déjà parlé ici mais au final, je me rends compte que c’est infini et qu’on peut l’aborder sous différents angles.

Il s’agit de l’impermanence des choses, des gens, des émotions, des situations, etc.

 

Tout a commencé quand j’ai constaté que depuis mes revirements professionnels récents, je passais beaucoup plus de temps devant mon ordinateur. Au départ, cela ne me posait pas de problème. J’aime l’intimité et le calme de travail que l’ordinateur procure.

Le clac clac des touches, le ronronnement de la ventilation qui se déclenche puis s’arrête, les heures qui défilent…

Moi qui allais d’un lieu à l’autre, en voiture, en TER, à pied. Moi qui allais et venais chaque jour ou presque, je suis beaucoup plus statique. Une partie de mon activité professionnelle m’amène à bouger mais avant de pouvoir le faire plus régulièrement, il y a à contacter, appeler, présenter, échanger pour ensuite pouvoir intervenir in situ. Alors je télétravaille la plupart du temps.

Entre temps, l’automne s’est installé. La grisaille, la pluie, le vent, les jours plus courts. Et moi, devant mon ordinateur, ma lampe de bureau allumée plus souvent, une tisane plus souvent, une paire de grosses chaussettes plus souvent. A ma droite, par la fenêtre qui donne sur mon jardin et sur celui de ma voisine, je vois que les feuilles ont jauni, roussi et tombent. Certains matins sont blancs, enveloppés de brouillard épais.

Ces derniers jours, j’ai (de nouveau) pris conscience. Ca parait un peu étrange mais j’ai pris conscience que nous étions entrés dans l’automne. Et que mes préoccupations du printemps dernier, étaient derrière.

J’ai pris conscience (de nouveau) que tout est mouvement, déplacement, naissance et mort, transformation.

J’ai pris conscience que chaque jour que nous vivons nous transforme, même s’il ressemble à hier. En réalité, il n’en est rien. Car au fond, tout au fond, nous sommes pensées, nous sommes ressentis, nous sommes réflexions, nous sommes sensations.

Et toutes ces dimensions bougent seules, bougent entre elles et bougent avec leur environnement.

C’est tout sauf figé.

C’est tout sauf gravé.

Cette pensée-là me plait bien. Me dire que ma fatigue partira. Mes inquiétudes face au monde s’apaiseront. La pluie cessera…

Cette pensée-là me rappelle aussi combien la paix est précieuse. Elle peut prendre la forme d’un quotidien tranquille, un poil routinier sans doute mais apaisé.

Elle peut prendre la forme d’une hyper conscience de la joie, de la chance, de la richesse qui sont les nôtres. Le sourire de nos enfants, ce toit au-dessus notre tête, l’amour que nous donnons et recevons.

Alors, cette réflexion n’est qu’une invitation à vivre au présent. Car il n’y a que là que nous sommes réellement. Oui je sais, ce n’est pas facile car nous pensons trop tous autant que nous sommes !

Vivre au présent c’est aménager son présent pour qu’il soit encore plus agréable et confortable émotionnellement. Cela peut être avec une paire de grosses chaussettes ou un coup de fil ressourçant à une amie. Peu importe. Etre là et l’être en conscience.

C’est être là, ici, là pour soi, là à soi. Et non le nez dans le passé à ruminer et la tête dans le futur à projeter…

L’impermanence des choses, c’est comme les deux faces d’une même pièce. Savoir que ce qui n’est pas agréable voire douloureux va finir par passer. Tout comme ce qui précieux à notre âme. Quand ? On ne sait pas. Comment ? On ne sait pas. Pourquoi ? On ne sait pas. C’est ainsi.

C’est la vie. Et nous les humains, nous avons à faire avec.

Alors autant que le présent soit le plus doux à notre esprit et à notre corps, non ?

 

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