C’est en discutant avec une de mes clientes que j’ai pris réellement conscience du « problème ». Merci à elle donc !

(Comme quoi, parler, échanger, mettre des mots est puissant.

Je le sais viscéralement mais ça continue de me réjouir).

Je vous explique :

Ces derniers temps, j’ai constaté à maintes reprises que quand on me demandait comment j’allais ou en discutant avec mes proches, je décrivais ce que j’avais vécu une ou deux semaines avant et ce que je prévoyais dans les jours qui suivaient puis je finissais par dire « je suis dans le moment présent« .

Je le sentais fort en moi, c’était comme si le calendrier s’imprimait à la semaine mais que derrière il n’y avait pas les mois d’octobre, novembre et décembre.

C’était plutôt cool.

La belle affaire !

Jusqu’à ce que ça devienne… étrange.

Mais je n’ai pas réalisé tout de suite.

J’ai senti « monter le truc » sur plusieurs jours. D’abord, un sentiment de sur-place, d’immobilisme démotivant puis un questionnement discret sur le pourquoi, le sens, l’intérêt de telle ou telle activité et enfin, l’impression d’être face à un mur qui recule d’un mètre quand j’avance d’un mètre vers lui mais face auquel je ne vois pas plus loin.

C’est exactement ça.

Vous voyez ce que je veux dire ?

J’ai compris qu’il me manquait cruellement une chose : de la visibilité !

Je vous passe les détails mais la sensation que j’ai c’est que la crise sanitaire nous plonge dans un état nouveau.

Il est devenu délicat de faire des plans sur la comète, de rêver à nos prochaines vacances, de faire des projets sereinement, de fantasmer sur tel ou tel « truc » que nous pourrions faire…. sans avoir dans un pti coin de notre tête, un genre d’alarme, de frein, de mur, de limite qui dirait quelque chose comme « attends de voir », « on ne sait pas vers où on va », « et si on devait se reconfiner ? », « on verra », « on laisse passer la fin de la semaine voire de l’année », etc.

Tout est là.

La COVID nous a volé nos rêves.

Ou plutôt la COVID nous a retiré notre capacité à délirer, à fantasmer, à imaginer des tas de plans sympas.

Et cette capacité-là, c’est peut-être celle qui nous maintient dans l’espoir, dans la perspective, dans l’après, dans le plaisir, dans la motivation.

Je sais que je lutte activement ici et ailleurs, contre l’excès d’anticipation mais je prends aussi conscience qu’une dose raisonnable d’anticipation, sous forme de projet, d’idée, d’envie agit comme un véritable moteur de bien-être !

Et tous nos efforts pour « vivre le moment présent », « être dans le moment présent » ont du sens lorsque la machine s’emballe.

Mais quand elle est bien réglée, entre instant présent et projection, ça roule. C’est même plaisant.

La COVID nous a amputé.

Nous sommes privés d’une partie de nos mécanismes de bien-être.

Alors, après plusieurs jours à tourner le truc dans tous les sens, j’ai pensé qu’on pourrait peut-être, sentir ce que nous nous interdisons et pas à pas, lâcher un peu la bride.

Reprendre le pouvoir (notre empowerment) et décider de ne pas craindre.

En tous cas de ne pas nous arrêter.

De laisser la dynamique s’engagée et puis après ?

On verra bien.

On réajustera si besoin.

On reverra notre copie si nécessaire.

On fera les réglages en fonction.

Moi c’est ce que j’ai décidé. Me remettre à faire des projets, sans être dans le déni mais sans être guidée par mes doutes !

Et ça me fait un bien fou

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