Suis-je moi-même en présence des Autres ?

Je l’aime bien cette question. Car je crois que le jour où l’on répond OUI en toutes circonstances, c’est que notre chemin personnel porte concrètement ses fruits.

Sauf qu’avant d’en arriver là, il y a parfois beaucoup de retenue, de doutes, de malaises, d’évitement, de sentiment d’infériorité, d’angoisses… de souffrances.

Pourquoi n’est-on pas toujours nous-même ?

Vaste question. Le constat ? Etre en présence d’Autres, parler à d’Autres, est synonyme de déplaisir et de stress. Le mental anticipe négativement, le corps se crispe. Les joues rosissent et nous devenons tout-petit. Comme privé de toutes nos facultés et de nos potentiels.

Souvent, dans ces cas-là, on se compare aux Autres qui ont tout mieux que nous, font tout mieux que nous, parlent mieux que nous, sont globalement mieux que nous. Et face à cette analyse de la situation, nous préférons soit disparaître et nous faire oublier. Nous devenons muet, spectateur, pensif, déprimé, frustré, écœuré, triste, apeuré, etc. Nous redoutons les moments sociaux qu’ils soient professionnels ou personnels. Nous luttons contre nous-même. Ou nous nous éloignons de nous-même parce que « pas assez » bien, pas assez beau-belle, pas assez charismatique, pas assez intelligent(e), pas drôle,…

Ou alors nous préférons sur-exister pour exister. Nous enfilons notre costume de celui ou celle que nous devons être et nous jouons à celui ou celle que nous ne sommes pas. Juste pour ne pas « perdre la face » et nous révéler tel(le) que nous sommes (ce serait tellement horrible !!). Nous remplissons l’espace de notre agitation, de nos paroles, de notre immense besoin de reconnaissance et nous nous épuisons… Nous finissons par « retomber » quelques heures plus tard, dans un grand sentiment d’imposture et de culpabilité.

Dans tous les cas, être soi ne semble pas suffire. Etre soi-même est un aveu de faiblesse et d’infériorité.

Qu’est-ce qui fait que nous nous sentons mal en présence des Autres ?
Souvent un manque de confiance et/ou une exigence envers soi-même tellement forte qu’elle est écrasante ou encore un sentiment de ne jamais en faire assez et un hyper-besoin de reconnaissance.

Pourquoi être soi-même en présence des Autres ?

Pour commencer à renouer sereinement avec les Autres, il y a sans doute à renouer au préalable avec soi. A apprendre à nous aimer tel que nous sommes. A prendre conscience du positif en nous, de nos facilités, de nos qualités, de nos potentiels, de nos réussites passées, de nos talents. A accueillir avec bienveillance, notre part d’ombre, nos vulnérabilités, nos « défauts ». Car plus nous luttons, plus nous sommes mal à l’aise.

En nous aimant inconditionnellement, nous augmentons notre liberté d’être. Et cela n’a rien à voir avec « être parfait ». Cela a par contre à voir avec « être authentique« . Nous avons tous de multiples ressources en nous, des trésors, des diamants en nous. TOUS. Chacun son style, chacun son chemin, chacun sa personnalité et son histoire. Il y a de la place pour tous. Laissons notre ego à sa juste place et ne le laissons pas nous manipuler dans le sens d’un excès d’infériorité ou d’un excès de supériorité.

Notre boss n’est ni mieux, ni moins bien, il ou est est à une certaine place. Dans tous les cas, tout le monde a de la valeur et a droit au respect.

En nous autorisant à ne pas être parfait et à juste être nous-même, nous sommes ami avec nous-même, bienveillants, respectueux et nous ne planquons rien. Nous sommes, point. Nous plaisons, tant mieux. Nous ne plaisons pas, tant mieux aussi. Nous intéressons, tant mieux, nous n’intéressons pas, tant mieux. Faisons-nous confiance. Il y a de bonnes personnes pour nous ici sur cette Terre. Nous ne pouvons aimer tout le monde et tout le monde ne peut pas nous aimer. Etre authentique, est un moyen aussi d’être dans une belle qualité de liens avec notre entourage. Et de s’autoriser à limiter notre investissement avec ceux qui ne nous font pas vibrer plus que cela. A nous en tenir à ce pour quoi nous sommes réunis ici et maintenant.

Et si cela ne suffit pas, si nous n’y arrivons pas, n’hésitons pas à nous faire accompagner. A prendre le temps d’une réflexion personnelle, d’une exploration des résonances avec le passé ou avec des expériences spécifiques. Ce n’est jamais inutile et c’est une promesse d’épanouissement relationnel et de libération !

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