« Qui prend son temps n’en manque jamais » (et paf !)

Merci Mikhaïl Boulgakov (écrivain, médecin né en 1891) pour cette citation qui a changé mon rapport au temps et mon rapport aux autres par la même occasion.

Convenons-en, nous passons notre temps à dire que :

« nous n’avons pas le temps »
ou « nous n’avons pas eu le temps »
ou encore qu’on n’est « pas certain qu’on aura le temps ».

Bref. Nous mentons.

Oui, nous mentons.

Car du temps, nous en avons.

Nous en avons pour surfer sur Facebook ou Instagram à la recherche de rien.

Nous en avons pour regarder un truc à la télé devant lequel on s’endort finalement.

Nous en avons pour passer des heures au téléphone à raconter des banalités.

Pourquoi pas.

Aucun jugement de ma part là-dedans puisque je pratique tout ça moi aussi, comme la plupart d’entre nous je suppose.

Plutôt une réflexion que je me suis faite il y a quelques temps en tombant sur cette citation.

Avoir ou prendre

En commençant à dire que nous n’avons pas PRIS le temps, plutôt que nous n’avons pas EU le temps, ça change tout.

Tout.

Ça responsabilise. Ou plutôt ça permet de stopper cette tendance à considérer le temps comme un truc qui file malgré nous, sans que nous puissions y faire quoique ce soit.

C’est ultra faux.

La seule et unique chose qui nous guide ? Nos priorités.

Nous décidons sciemment que surfer 30 minutes sur Internet nous tente plus que de faire autre chose.

Nous décidons sciemment que regarder une série nous fait plus plaisir que de faire autre chose.

Ça ne fait pas toujours du bien à entendre ou à réaliser mais c’est la stricte vérité.

Il est plus facile de dire « je n’ai pas le temps de passer te voir » que « je n’ai pas envie de passer te voir j’ai mieux à faire« … n’est-ce pas ?

Pourquoi fait-on cela ?

Pour nous protéger, pour ne pas perdre le lien aux autres, pour ne pas décevoir, pour ne pas froisser ou blesser, pour nous sentir plus confortable avec nous-même, pour ménager chacun, pour éviter tout conflit, tout rejet, etc.

Que faire alors ? Continuer à mentir ou pas ?

Faites comme vous le sentez. Mais essayez la formule « je n’ai pas pris le temps » avec vous-même de temps en temps et vous verrez la différence.

Quand vous n’avez pas terminé quelque chose par exemple : dites-vous intérieurement : « je n’ai pas pris le temps de finir ce truc« .

Ça engagera autre chose en vous c’est certain.

Soit vous continuerez à ne pas prendre le temps de faire cette chose mais vous le ferez en conscience, sous-entendu : oui j’ai préféré m’adonner à telle activité à la place.

Soit vous ré-organiserez votre temps en fonction de vos priorités réelles.

A la clé ? Un rapport au temps plus juste sans doute. Plus en conscience aussi.

A la clé ? Une réappropriation de son temps. La création d’espaces plus clairs, plus confortables car choisis.

A la clé ? Le frein voire l’arrêt de cette sensation d’avoir couru toute la journée mais « de n’avoir rien fait ».

Allez vous prendre le temps de prendre votre temps ?

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