partager famille célibat

Plaisir non partagé n’est plaisir qu’à moitié

Je suis retombée sur ce proverbe il y a quelques jours, à propos du partage.

J’ai tout d’abord pensé aux bons moments que l’on partage avec des gens, proches ou non. Comme de grosses bouffées d’air frais stimulantes.

Puis j’ai pensé à toutes ces heures de lecture dont je raffole et qui ne sont clairement pas… partagées (à part peut-être avec mon plaid et mes deux chats ?), ce qui en fait, tout leur intérêt 😉

La question est donc : le plaisir peut-il réellement être solitaire ?

Vaste question. Digne d’un sujet du bac !

Je ne vais me risquer ici à y répondre.

 

Partage = sécurité ?

En réalité, ce qui me vient en tant que thérapeute, ce sont surtout ces récits de femmes (mes clientes) constatant combien elles ont précieusement partagé au sein de leur couple ou de leur famille : des bons moments, des moments douloureux, un quotidien, des habitudes, des découvertes, des expériences, des évolutions, des projets, une sécurité affective,…

Puis suite à une rupture, un divorce, ces mêmes femmes ont ensuite fait l’expérience de la solitude, du célibat, d’un calme un peu étrange et d’un quotidien essentiellement… avec soi-même.

Avec une vraie équation à résoudre : comment avoir du plaisir quand le plaisir que l’on connait est lié aux autres et que cette fois, on est seule ?

Autrement dit : comment retrouver du plaisir indépendamment des autres (sans partage justement) ?

Souvent, ces femmes n’ont pas « le mode d’emploi ». C’est comme une énigme pour elles.

Elles sont déstabilisées, déboussolées, perdues.

Leurs repères ont changé et elles ont le sentiment qu’elles ne sauront pas en créer de nouveaux.

Ce qui était partagé ne l’est plus.

Ce qui était vécu en commun, ne l’est plus non plus.

 

Nouvelle page

Alors comment fonctionner ? Où trouver du plaisir sans le partager ? Est-ce possible ? Souhaitable ? Normal ?

La première chose à engager, c’est (comme je le dis souvent…) de se reconnecter à soi.

Tout changement extérieur entraine du changement intérieur et vice versa.

Partir à la redécouverte ou la découverte de soi pour mieux se connaitre et écouter les petites voix internes.

Ces femmes dont je parle ne savent pas tellement faire cela. Elles n’ont pas appris. Elles n’ont pas été encouragées à cela lorsqu’elles étaient jeunes. Alors elles se sont mises au service du bien-être des autres.

Et là, c’est l’inverse qui est nécessaire de faire.

Prendre soin de soi. Vraiment. Pleinement.

La deuxième chose à garder en tête, c’est que notre vie se construit pas à pas. Ainsi, tout changement (d’environnement, de structure émotionnelle, d’espace…) entraine de nouvelles énergies, de nouvelles expériences, de nouvelles rencontres… alignées avec qui nous sommes alors. Et non « alignées avec qui nous étions hier ».

Il faut donc se faire confiance et faire confiance à la vie.

Remplacer la peur par l’amour (au sens large). La confiance, l’espoir, la lumière… appelez cela comme cela vous parle.

Pour qu’enfin, un plaisir non partagé ne soit plus synonyme de punition ou de frustration ou de tristesse ou de solitude ou d’incomplétude. 

Mais qu’il puisse avoir autant de place qu’un plaisir partagé.

Parce que s’occuper de soi ne s’oppose pas à partager des moments agréables avec d’autres.

Cela me semble complémentaire, essentiel, important, équilibré, structurant.

Et vous ?

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