Personne n’est insensible aux fameuses « fêtes de fin d’année ». Personne. 
Qu’on les attende avec impatience ou qu’on les redoute, chacun trimbale sa petite histoire personnelle par rapport à ces moments.

Dans tous les cas, il y a comme une ambivalence… 

« Je déteste la période des fêtes »

La nausée monte dès le 20 novembre, lorsque les premiers signes de Noël apparaissent. Perchés dans leur nacelle, les agents de la Mairie commencent à installer les illuminations et les rayons des supermarchés font de la place aux chocolats en tout genre. 

Les semaines qui suivent, ressemblent à une surenchère de tout et de tous. Nourriture, déco, cadeaux, tenues, sapin,… tout y passe ! 

Difficile de faire sans. Difficile de faire comme si de rien n’était. 

Ce n’est pas interdit de ne pas aimer les fêtes de fin d’année. Après tout, pourquoi pas ? Entre tristesse, dégoût, désintérêt ou colère, chacun chemine avec ce qu’il a vécu… ou non. 

« J’adoooore les fêtes de Noël ! »

Pour certains, Noël et Nouvel An ne sont que réjouissances ! Enfin au départ… 

Le combo « nourriture, déco, cadeaux, tenues, sapin » ressemble au Saint Graal. Il faut préparer, réfléchir, anticiper pour que tout soit parfait

Pour peu que vous ayez une petite tendance au perfectionnisme ou au syndrome de la bonne élève, vous êtes mal 🙂 

Si l’intention est noble, elle peut vite rendre dingue. Et c’est là que se loge cette foutue ambivalence. On passe alors du plaisir au stress, de l’excitation à l’impatience, de la joie à la pression, du sourire aux larmes…

Dommage. 

Alors pourquoi cette ambivalence ?

1/ Un lien évident avec notre enfance et notre passé 

Eh oui, les fêtes de fin d’année viennent secouer nos souvenirs plus ou moins heureux. Ceux qui nous ont marqués, ceux dans lesquels des proches aujourd’hui disparus sont présents, ceux que nous avons eu le sentiment de louper ou au contraire de rendre uniques… 

Ce lien nous plonge pour beaucoup dans une introspection bizarre. Entre douceur et violence, entre nostalgie et regrets, entre amour et solitude… 

2/ Et donc, un lien évident avec notre présent et notre futur

Quelles que soient nos convictions ou nos pratiques, cet état s’impose presque à nous. L’heure du bilan a sonné… 

Dans quel état est ma vie ? Où en suis-je de mes désirs ? De mes rêves ? Que diraient les disparus de ma famille ou de mon entourage ? Quels sont mes vœux pour les mois à venir ? Etc. 

Tout semble réinterrogé. Examiné. Scruté. 

3/ Le monde dans lequel nous vivons

« La magie de Noël » reste tenace dans certains esprits. On a encore envie d’y croire.  On a envie de rêver quelques heures encore, dans une insouciance si bonne à ressentir. On a envie de croire à cette magie-là, à cette attention, à cette bienveillance, à ces élans du cœur ça et là…

Mais de l’autre côté du mur de la maison, il y a des victimes, des souffrants, des SDF, des personnes seules. Et des attentats, des guerres, des injustices, des catastrophes naturelles, des menaces,…

Alors comment se laisser aller à cette magie quand ailleurs, c’est le chaos ? 

4/ L’écrasant plaisir

Le tempo ou le mot d’ordre est : le plaisir. 

Le plaisir de se rassembler, le plaisir de manger de bonnes choses (un peu inhabituelles pour marquer « le coup »), le plaisir de trouver des cadeaux qui feront plaisir, le plaisir d’en recevoir, le plaisir de voir les yeux des enfants briller, le plaisir d’une jolie table, le plaisir de faire la fête…

Mais au final, saurons-nous le ressentir ce plaisir ? A quel moment, prêterons-nous attention à cet état en nous ? Réussirons-nous à prendre véritablement du plaisir ? Et avant cela, saurons-nous déjouer les pièges du plaisir ? Celui du chemin pour y parvenir ! Courir après les cadeaux, dégoter la tenue idéale, faire cinq boutiques de déco pour trouver le bougeoir parfait,… 

Quelle issue alors ? 

Pour moi la seule issue, c’est celle de la conscience. Oui je sais, je me répète ! 🙂

Oui, les fêtes de fin d’année remuent. 
Oui, elles sont très ambivalentes. 
Oui, elles soulèvent des émotions différentes chez chacun. 
Oui, elles mettent dans des états particuliers. 

Alors, pour les vivre pleinement, quel que soit notre attachement à ce moment, restons proche de nous-même. 

Soyons conscient de ce que nous nous apprêtons à vivre. Puis le moment venu, soyons conscient de ce que nous vivons. 

Prenons le temps de sentir en nous ce qui émerge, sous toutes ses formes. 
Prenons le temps d’aller sentir où se loge notre plaisir. 
Prenons le temps d’être là où nous sommes. 
Prenons le temps d’être en lien avec celles et ceux qui sont là. 

Sans nous juger ! 
Sans nous décrier ou nous dévaloriser. 

Juste en conscience… 
Une conscience juste pour chacun 😉 

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