Si la question de ne se pose pas quand nous nous pétons le bras, elle se pose quand nous avons des bleus à l’âme.
Ou des états psychiques douloureux.
Ou des émotions négatives à gogo.
Ou encore, des sensations de vide, d’inutilité, de désamour, d’abandon, de trahison, de perte, de chaos…
Oui, des fois, nous attendons
Nous estimons que nous sommes en capacité de gérer.
Ça va aller !
Je gère t’inquiète.
Ça va passer.
C’est rien !
Nan mais imaginez si vous vous pétiez le bras et que vous disiez à votre entourage inquiet ou au personnel des urgences :
Pas de panique les gars, je gère, ça va passer 😉
Ah ah ah ! Elle est bien bonne !
Il apparait ainsi une différence de prise en compte et de traitement entre les maux du corps et les maux de l’âme et du psychisme.
Et pour ces derniers, parfois nous attendons.
Nous imaginons qu’un matin, tout ira parfaitement bien dans le meilleur des monde… Nous espérons un mieux prochainement, par magie ou par miracle.
Mais, le temps passe et nous nous trainons encore et encore cette peine, cette colère, cette déprime, ce mal de vivre.
Nous continuons à croire que nous gérons.
A partir de là, deux attitudes apparaissent.
Celles et ceux qui fonctionnerons ainsi ad vitam eternam… Et dont la légende familiale fabriquera « l’identité » :
Je l’ai toujours connue dépressive.
Il a gardé sa colère toute sa vie.
Elle a toujours été mal dans sa peau…
Je ne l’ai jamais vu sourire.
Et il y aura celles et ceux qui toucheront le fond de la piscine et qui n’auront plus d’autre choix que de rebondir pour retrouver l’air de vivre.
Ils finiront par craquer, par prendre conscience que cet état doit s’arrêter. Ils prendront leur téléphone et entreront en contact avec un professionnel de la relation d’aide.
Ils arriveront épuisés, perdus, en souffrance, lassés, angoissés,… Dans une attente énorme et un souci d’efficacité.
Mais – je le dis souvent – il faut du temps au temps. Il faut du temps pour se transformer et devenir (enfin) soi.
Ainsi :
Non, nous ne devrions pas attendre
Nous devrions cultiver notre bien-être comme un trésor. Le préserver au fil des ans, en ajustant et réajustant lorsque nécessaire.
Nous devrions veiller à ne pas nous laisser embarquer par notre mal-être. Parce que souvent, c’est lui qui gagne.
Nous devrions adopter un fonctionnement promouvant la prévention de nos maux émotionnels plutôt que leur guérison.
Alors ? Prêts à renverser le paradigme de la santé ? 😉
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