Et si on arrêtait de se punir ?
Je me suis rendue compte que nous avions une capacité d’auto-punition de dingue !
En écoutant mes clientes, des personnes de mon entourage ou en lisant des témoignages dans des articles par exemple, j’ai remarqué que nous nous infligions des punitions très souvent.
Je vous entends déjà dire « Naaan pas moi« .
Ben si en fait. Vous aussi probablement.
Ces punitions peuvent totalement passer inaperçues car « normales » :
- Finalement se taire alors qu’on voulait parler.
- Dépenser de l’argent pour les autres mais peu ou pas pour soi.
- Rêver des projets sans oser les concrétiser car ça nécessiterait une organisation familiale de folie, parce qu’on n’a pas le temps, parce qu’on n’a pas de sous, parce que blablabla…
- S’empêcher de prendre des décisions pour : ne pas faire souffrir, ne pas faire de vagues, ne pas risquer de décevoir, ne pas sortir du rang, ne pas se sentir rejetée, ne pas générer la colère ou l’incompréhension des autres…
- Dire oui alors qu’on voudrait dire non.
- Rendre service alors qu’on n’a qu’une envie : se nem-iser dans sa couette.
- Etc.
Ces renoncements, ces retenues, ces censures, ces rêves avortés, ces abnégations, ces efforts… sont de vraies punitions que nous nous infligeons à nous-même.
Quand toute une part de nous a envie de dépasser cette ligne imaginaire, nous finissons par lâcher et céder.
Pour le bonheur des autres, pour l’harmonie générale, pour la paix.
(Mais pas pour nous évidemment).
« Ce n’est pas grave, t’inquiète ».
« Moi ? Ca va bien ».
« T’embête pas, je n’ai besoin de rien ».
« Oui ca va aller, je serai là à 6h15 samedi ».
On finit par s’oublier. Peu à peu. Et cela devient OK. Tel un mode de vie.
Les enfants d’abord.
Les parents vieillissants d’abord.
Le patron ou la patronne d’abord.
Le conjoint / la conjointe d’abord.
Les copains d’abord.
Nous nous punissons en nous empêchant de laisser s’exprimer notre droit d’être nous-même et de vouloir faire des choses pour nous-même.
Par peur souvent ou lâcheté parfois.
Pour faire preuve de bienséance aussi.
Inconsciemment la plupart du temps.
Certains vont dire que cela n’a rien à voir avec « se punir ».
Pourtant, ce sont des choses que nous nous infligeons. Comme si nous avions commis une faute, celle de vouloir penser à nous.
Egoïsme, individualisme, « trop perso »… Nous voulons à tout prix éviter ces jugements.
Nous préférons le dévouement, l’abnégation de soi, la compassion, le don inconditionnel.
Pour quoi au final ?
Se rendre compte à 40 ans qu’on passe à côté de sa vie ?
Qu’on s’est totalement mis de côté ?
Réaliser que personne ne va nous sauver, nous prendre en charge, nous « rendre le change » ?
Constater qu’on a consacré 20 ans (ou plus) de sa vie à tout le monde sauf à soi ?
Je sais c’est raide ce que j’écris. Mais se punir sans s’en rendre compte est le lot de beaucoup de monde.
Ainsi, il serait sans doute bon de temps en temps de faire un examen de toutes ces situations limitantes et d’essayer de les transformer.
De façon à ce qu’elles soient plus justes, plus équilibrées et surtout qu’elles nous apportent de l’énergie plutôt qu’elles nous en volent.
Il n’y a pas d’urgence. Juste un regard à porter sur soi.
Pour commencer à s’écouter, à se respecter, à se prendre en compte, à s’aimer plus, à s’aimer mieux, à arrêter de subir, de se plier au détriment de soi.
Vaste programme…
Mais derrière ce chemin ?
La liberté, l’accomplissement, le rééquilibrage. Et plus concrètement, des expériences, des essais, des nouveautés, de l’inattendu…
La vie, en quelque sorte 🙂
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