Lorsque j’étais ado, mes copines me surnommaient « Harley Davidson » 😉
Pourquoi ?
Parce qu’elles estimaient que « je n’avais besoin de personne » ! 🙂
Elles constataient que je me débrouillais toujours seule et que globalement, moins je me faisais aider, mieux je me portais.
C’était vrai.
J’ai toujours eu besoin d’être autonome. Enfant, j’avais ma petite vie intérieure, mes projets, mes pensées. Et cela me donnait de la force. Je ne voulais dépendre de personne. Que de moi. Je voulais pouvoir me débrouiller seule. Les personnes à qui je me confiais étaient rares. J’observais beaucoup… Je prenais note intérieurement et réutilisais ensuite ce qui m’inspirait.
Aujourd’hui les choses ont changé.
Un peu 🙂
J’ai toujours ce besoin d’autonomie. Mais j’ai appris (beaucoup par la force des choses je dois dire) à accepter l’aide ou le soutien que l’on me proposait.
Cela n’a pas été facile et cela ne l’est pas encore parfois. Mais j’y travaille.
Car ce besoin de soutien, nous l’avons tous.
Tous.
Je reçois parfois dans mon cabinet de sophrologie, des personnes qui n’osent pas demander de l’aide à leur entourage. Elles essaient de se débrouiller et font bonne figure. Mais au fond d’elles, elles souffrent, elles sont vidées. Mais pour ne pas embêter qui que ce soit, elles affichent un sourire de Miss et avancent coûte que coûte… Mortifiées.
Être des « Harley Davidson » c’est bien. C’est sûr. Mais en réalité, cela ne peut pas être notre unique façon de fonctionner.
Constatant que dans notre société où prônent la réussite, la performance, le top du top en permanence,… il n’est pas « normal » de devoir demander de l’aide. Cela sonne comme une faiblesse, une faille, une vulnérabilité dans le système.
Pourtant, anthropologiquement parlant, l’entre-aide et le soutien ont concerné toutes les sociétés primitives et concernent heureusement nos sociétés modernes.
Mais si cela était normal et naturel « avant », aujourd’hui nous sommes à la limite de l’alternatif et de la marginalité.
Comme si tendre la main à quelqu’un était extra-ordinaire !
Comme si tendre la main à quelqu’un était suspect !
Comme si accepter d’être aidé, était honteux.
J’ai personnellement gagné et je gagne encore aujourd’hui à « relâcher un peu la pression » que je me mets toute seule en voulant tout gérer, tout encaisser, tout prévoir.
Parce que reconnaitre que nous avons parfois besoin de soutien fait du bien.
Cela peut être le soutien d’un proche ou d’un professionnel.
Cela peut prendre de multiples formes ; de la plus simple à la plus élaborée.
Cela peut être ponctuel ou plus durable.
Cela ne fait pas de nous des dépendants, des parasites ou des incapables.
Cela nous connecte à notre humanité.
Cela créée des dynamiques vertueuses entre les individus.
Cela nous apporte de l’air, une respiration, du baume au cœur, de la motivation,…etc.
Cela nous apprend à offrir aussi notre soutien ou notre aide à Autrui. Sans jugement.
Cela active nos capacités naturelles de bienveillance et de partage.
Et tant d’autres choses encore.
Alors autorisons-nous parfois à descendre de notre bécane et à nous laisser prendre en stop 😉
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