C’est la question que j’ai posée à une de mes clientes, cette semaine.
Répondre à cette question peut permettre d’éclairer un schéma répétitif ou un fonctionnement systématique qui ne convient plus et/ou qui fait souffrir.
Vous savez : ce « truc » qui nous pèse et qui nous amène à passer la porte d’un(e) thérapeute.
Car répondre à cette question, c’est prendre conscience de ce qui nous a manqué.
C’est prendre conscience d’une partie du pourquoi, vous savez : celui qui nous amène à être toujours « plus » :
Plus performant-e,
Plus exigeant-e
Plus dur-e
Plus rapide
Plus normal-e
Plus sage
Plus cadré-e
Plus obéissant
Plus prudent-e
Meilleur-e en tout
Plus discret-e
Plus efficace
Plus disponible
Plus conciliant-e
Etc.
Cette question, nous pouvons nous la poser par rapport à notre père.
Mais aussi par rapport à notre mère, à notre partenaire, à nos amis, à nos enfants, à notre hiérarchie,…
Peu importe.
Ce qui compte c’est ce nous ENTENDONS de la réponse.
Par exemple : « J’aurais aimé que mon père me dise qu’il était fier-e de moi ».
Ça dit quoi ?
Ça dit sans doute :
Un manque de reconnaissance pour ce que nous avons fait,
Un manque de reconnaissance pour ce que nous avons été,
Un sentiment de ne pas avoir été à la hauteur d’attentes (et d’avoir peut-être déçu ou trahi au point d’être « moins » aimé ?)
Une sensation d’insuffisance permanente et de dévalorisation.
Une course après du « plus » vis à vis de soi-même pour espérer susciter de la fierté.
Bref, ça dit avant tout :
un besoin non comblé qui influence notre façon d’être dans la vie (consciemment ou non).
Ce besoin est bien souvent un besoin d’enfant. C’est à dire un besoin que nous avons eu dans notre enfance et auquel un parent (ou un adulte qui s’est occupé de nous) n’a pas répondu. Un besoin pourtant essentiel qui à l’âge adulte rend « incomplet » (je cite une de mes clientes).
Pour autant, et comme je le dis souvent, ce parent qui n’a pas dit qu’il était fier de nous, a t-il lui même entendu la fierté de son ou ses parents ? Pour autant, ce parent qui n’a pas dit (avec des mots) « je t’aime« , a t-il lui même entendu ces mots dans la bouche de son ou ses parents ?
Pas sûr…
L’enjeu est donc d’accueillir ce qui est (ou n’est pas) et de dissocier ce qui appartient à un besoin d’enfant de ce qui appartient à la construction d’une vie d’adulte.
C’est à dire d’identifier ce qui influence de façon toxique nos comportements et ressentis, pour inventer d’autres fonctionnements, plus justes pour soi.
Cela nécessite peut-être un accompagnement pour sécuriser pas à pas ce qui doit l’être et gagner en liberté d’être.
Cela nécessite sans doute de partir à la rencontre de soi-même, sans croyance limitante, avec la conviction que nous sommes des êtres de valeur.
Quoiqu’il en soit.
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