Personne ne va venir me sauver
Je parlais de la nécessité de demander du soutien il y a quelques jours et cette semaine, en écoutant un audio d’une coach que je suis de temps à autres, elle a dit cette phrase – en parlant de notre engagement pour être heureux dans la vie :
« Personne ne va venir vous sauver ».
J’ai pris cette phrase assez brutalement au départ.
Puis, en y réfléchissant mieux, j’ai considéré ce qui suit.
Intégrer cette phrase permet :
1/ D’arrêter de donner du pouvoir aux autres
Si nous estimons que quelque chose ou quelqu’un va venir nous sauver, alors nous « donnons les clés du camion » aux autres (comme je dis en séance !). C’est à dire que nous donnons aux autres ou à des éléments extérieurs, la responsabilité de notre bonheur.
Un peu comme si, seul on ne pouvait pas « le faire ».
Un peu comme si, on n’était pas capable.
Mais comme personne ne va venir nous sauver, cela inverse le processus. Il nous revient pleinement de construire notre bonheur. Rien ni personne n’en est responsable à part nous-mêmes.
2/ De prendre la responsabilité de nos attentes
Si nous considérons que quelque chose ou quelqu’un doit/peut venir nous sauver, alors nous attendons que cette personne ou cette chose arrive.
Nous attendons plus ou moins passivement. Nous attendons que « ça » change comme si nous attendions le démarrage de notre programme télé préféré après la pub.
Mais comme personne ne va venir nous sauver, cela nous oblige à prendre davantage part à nos attentes. Soit nous nous bougeons pour créer la vie qui nous correspond, soit nous attendons parce que ce n’est pas encore le bon moment. Auquel cas, comme c’est fait en conscience et décidé par soi-même, c’est OK.
3/ De vivre dans la réalité
Certaines d’entre nous ont été élevées avec l’image du beau prince qui va venir libérer Cendrillon d’un baiser. Et si ce n’est pas cela, c’est toujours (souvent), une femme, une fille qu’il faut délivrer. Il n’y a qu’à lire, visionner des films ou des chansons pour s’en rendre compte.
Ainsi, nos esprits sont comme formatés à cela. C’est là l’erreur car en réalité, personne ne va venir nous sauver. Nous allons nous sauver nous-même. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle, c’est un changement de point de vue.
4/ De couper le cordon
Dans la même logique, nous avons tous été nourrissons et tous été pris en charge par nos parents quand nous étions petits. Sans eux, nous mourrions. Nous avons donc ancré en nous ce lien de dépendance vitale. Nous sommes probablement encore influencés par celui-ci, une fois à l’âge adulte. L’idée que quelque chose ou quelqu’un doive s’occuper de nous est parfois assez tenace.
Mais comme personne ne va venir nous sauver, il est temps de couper le cordon avec cette logique et de prendre soin de nous, nous-mêmes.
5/ De développer des compétences
Attendre après quelque chose ou quelqu’un, anesthésie nos potentiels. Nous nous en remettons à un élément extérieur sans que quoique ce soit en nous s’anime.
Si on considère que personne ne va venir nous sauver, nous sommes obligés d’aller chercher des compétences. Soit par l’apprentissage en apprenant de nouvelles choses, en osant tester des activités inhabituelles. Soit en sollicitant de l’aide gratuite ou rémunérée. Gratuite sous la forme d’un coup de main amical, d’un soutien, d’une présence. Payante sous la forme d’une rétribution pour un service précis (prestations). Cela rééquilibre immédiatement certaines relations bancales ou toxiques. Cela clarifie le rôle de chacun. Cela est plus juste.
Alors je sais que cette petite phrase un peu anodine peut être vécue comme une claque. Mais dans bien des situations, nous nous plaignons, nous râlons, nous accusons les autres ou… la pleine lune… Mais si nous considérons ensuite que « personne ne va venir nous sauver », cela change TOUT. Vraiment TOUT, n’est-ce pas ?
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