Ca y est, je sors du bois ! J’ai décidé de faire mon coming-out capillaire 🙂

Pourquoi ?

Parce que je vois les regards de mes clientes, des mamans et des papas à la sortie de l’école de mes enfants, de la maraichère…

Je les vois ces regards qui passent de mes yeux à mes racines à mes yeux à mes racines.

Rien qu’en les observant, j’imagine facilement les pensées qui traversent :

Pas foliches ses racines ces temps-ci…

Faudrait qu’elle aille chez le coiffeur. Elle n’a pas dû avoir le temps.

Bizarre ces cheveux. C’est quoi l’idée ?

Mais en fait, elle est vieille ?!

Etc.

 

Alors voilà (roulements de tambour) : depuis quelques mois, j’ai décidé d’arrêter de planquer mes cheveux blancs. 

Autrement dit : stop les colorations tous les mois et demi.

Tout simplement.

 

Je me doute que ma vie capillaire n’est pas votre priorité mais cette décision est un vrai sujet de développement personnel (si si).

 

Pourquoi cette décision ?

1/ J’en avais marre de devoir retourner chez le coiffeur toutes les 5 semaines environ. Je n’avais plus de plaisir à aller me caler des heures chez le coiffeur. Sans compter, le budget…

2/ J’ai envie de découvrir mes vrais cheveux, même s’ils sont gris ou blancs. C’est une sorte de curiosité bienveillante. Une rencontre avec cette partie de moi que je n’ai pas laissée être vraiment jusque-là – mêlée à l’envie de lui foutre la paix. 

3/ Je vais de plus en plus vers moi. Je chemine moi aussi et j’ai envie d’alléger, de trier, d’épurer. De dépasser quelques peurs ou quelques modes lorsqu’elles ne me parlent plus.

 

C’est ainsi, qu’en papotant avec ma coiffeuse qui louait les résultats de la « transition capillaire vers le blanc » sur ses clientes (oui c’est contre-intuitif de la part d’une coiffeuse… mais c’est une croyance) que j’ai commencé à semer cette petite graine dans ma conscience.

Au départ, je m’étais dit « Nan pas avant au moins mes 60 ans« …

Raté. J’en ai 48.

Un matin, c’est devenu une totale évidence. Basta. J’arrête.

 

Alors à présent, bah… je fais au mieux. Même si ma décision est ferme et définitive, certains jours sont plus faciles que d’autres.

Bon ok ce ne sont que des « problèmes » de cheveux mais cela renvoie à l’image que l’on donne de soi qui pour certain(e)s passe pour « négligée », « vieille », « pas soignée »

Je réfléchis à comment gérer cette transition au mieux. Après tout, n’est pas Agnès Varda qui veut !

Puis j’arrête de réfléchir et je laisse pousser.

J’en ai pour des mois, je le sais. Sauf à adopter une coupe courte. Mais je n’en ai pas envie.

« La patience est la clé du succès » dit un proverbe africain. Et comme je suis une grande impatiente (qui se soigne)… je vous laisse imaginer.

 

En tout cas, depuis que j’ai pris cette décision, il y a tout plein de sujets qui me passent par la tête (justement) : le vieillissement et la façon dont cela se passe, le vieillissement des femmes dans notre société, les croyances autour des cheveux gris / blancs, le sentiment de féminité à travers les âges de la vie, l’évolution de l’image de soi, l’impact des cheveux sur notre visage, le regard des autres et comment s’en affranchir, la connexion à soi quelle que soit ce qu’on découvre, etc.

C’est une exploration.

J’ai même découvert qu’il existe un hashtag dédié sur Instagram pour les femmes qui font justement cette exploration : #goinggray

Fou, non ?

 

Et vous ? Que vous soyez dans la team colorée ou dans la team nature et découverte : comment vivez-vous vos cheveux blancs ?

Racontez moi en commentaires ! 😉

 

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