Les objets connectés nous veulent-ils que du bien ?
Cela fait quelques jours – voire semaines – que cet article me trotte dans la tête. Il m’est venu dans le cadre de la veille informative que je propose sur X (ex-Twitter). J’ai pu constater que de plus en plus d’articles de presse apparaissent à propos d’objets connectés pouvant selon le cas :
- faire passer de bonnes nuits et analyser votre sommeil
- prendre soin des personnes âgés
- aider les enfants à dormir
- réduire ou arrêter nos nausées
- détecter une maladie
- surveiller les nuisances sonores sur votre lieu de travail
- gérer votre diabète
- éviter la déshydratation
- suivre votre fertilité
- etc.
Et je ne parle pas du secteur de la santé ! Car des objets connectés, il y en a partout, pour presque tout et pour tous : maison, sport, santé, enfants, animaux, professionnels… pour la sécurité, pour la performance, la veille…
Bref : pour nous apporter des informations que nous n’aurions pas sans eux (a priori) et être « toujours au top ». Une sorte de communauté de « mini-coachs modernes » à avoir sur soi… en permanence.
En tant que sophrologue, les objets connectés qui m’intéressent le plus, sont ceux qui concernent notre santé et notre bien-être. Ceux qui ont pour mission de mieux dormir par exemple en analysant notre rythme de sommeil. Ou encore, ceux qui ont pour rôle de veiller sur notre alimentation dans le cadre d’un régime.
L’idée de base est séduisante : vous ne savez pas comment vous fonctionnez, comment votre corps réagit ou répond, comment vous pouvez vous sentir mieux, vous avez perdu le contrôle sur votre vie ? Les objets connectés sont là pour ça et ils ont un gros argument : ils sont personnalisables. Personnalisables d’un point de vue marketing (cf. les bracelets par exemple), mais surtout personnalisables à vous. Ils enregistrent vos caractéristiques. Ils travaillent à partir de vos critères.
De nouveaux alliés en quelque sorte
Alors c’est parti : je confie mon sommeil, je livre mes envies alimentaires totalement « inadaptées », je suis repris sur ma sédentarité, je suis interrogée sur mes cycles menstruels « plus ou moins réguliers », je suis attendu sur mes performances sportives…
Mon objet me bipe à 22h25 pour que j’ailler me coucher sinon je n’aurais pas mon compte (compte calculé préalablement). Mais…
Ai-je seulement sommeil ?
Car repérer si on a besoin de sommeil et y répondre en allant se coucher, me semble basiquement fondamental.
La sophrologie accompagne chacun vers une connaissance accrue de lui même, de ses fonctionnements, de ses rythmes, de ses besoins.
La conscience de soi, par soi est au coeur du processus.
Et cette conscience est un outil de vie, un outil d’épanouissement, un guide, un phare dans la nuit, une façon de vivre aligné, connecté à soi, au plus près.
C’est être.
Etre soi et prendre soin de soi.
Le problème des objets connectés est qu’ils pallient à cette étape importante qui est de partir à la conquête de soi. Ils informent avant même que nous nous soyons posé la question.
Je pèse tant, je dois aller me coucher… mais qu’est ce que je sens ? Comment je me sens ? Quel est mon ressenti ? Quelles sont mes sensations ? Si j’écoute mon corps et mon esprit, que me disent-ils ?
A mon sens, travailler su la connexion à soi, par soi-même, est vecteur de découvertes uniques et fondamentales.
Dont celle d’être soi,
De s’aimer un peu plus,
D’accroitre l’harmonie entre son corps et son esprit,
De gagner en confiance et en sérénité,
Et tant d’autres encore.
Car qui d’autre que moi peut dire ce que je ressens ?
Qui d’autre que moi, entend les signes de mon corps lorsque j’ai sommeil ? Ressent cette tristesse qui me serre le coeur ? Subit cette douleur ?
Personne.
Se connecter à soi, vraiment, en conscience, avec bienveillance, voilà la voie. Cela apporte de la cohérence à sa propre vie. Le sentiment d’être à sa juste place et de pouvoir, en sécurité, réajuster lorsque nécessaire, les réponses à nos besoins. C’est une démarche gratuite, accessible en continu et extrêmement gratifiante. C’est une démarche de développement personnel vertueuse.
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