Non ! Définitivement pas, chers lecteurs bien-êtrologiques. Car la nuance est grande, croyez-moi et en prime, elle permet d’ajuster, de régler, de modifier la stratégie à adopter. Tentant non ?

La douleur
En 2005, Camille chantait « Je vais prendre ta douleur ». Pour ma part, cette petite ritournelle a pris tout son sens lorsque j’ai eu des enfants et qu’un jour, ils ont commencé à « faire leurs dents »… Je les regardais lutter avec leurs joues de poupées russes et en attendant que le soulagement médicamenteux se manifeste, je pensais à l’intérieur de moi « Je voudrais prendre ta douleur, donne-moi ta douleur »…  Mais ça n’a pas marché.

La douleur est un peu comme une pieuvre. Elle a de multiples bras… En 1979, l’Association internationale pour l’étude de la Douleur établissait cette définition : «La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle ou décrite dans ces termes».

En gros et surtout en résumé, la douleur est subjective !

Pour autant, sa fonction de base est d’alerter pour réagir. Exemple : lorsque nous nous brûlons, nous retirons vite fait notre main (voire nous lançons un juron en prime).  Autre exemple : lorsque nous avons mal à la cheville, nous évitons de solliciter la jambe concernée et boitons « naturellement ».

Les douleurs sont différentes selon leur cause et elles peuvent être aiguës (fulgurantes mais ne durant pas) ou chroniques (ressentie en continu au-« delà de trois mois » – selon l’INSERM).

La souffrance
Elle désigne l’action de supporter la douleur qui tout à coup prend toute la place. Je suis certaine que cela vous est déjà arrivé : vous vous faites mal quelque part et tout à coup vous prenez conscience de ce quelque part et vous n’êtes plus que ça. Vous êtes votre genou, vous êtes votre tête, vous êtes votre dos, vous vous résumez à la partie qui vous fait souffrir. René Leriche, chirurgien français disait en 1936 « La santé, c’est la vie dans le silence des organes ». Joli non ?

Alors c’est comment dans vos organes ? La cacophonie ou le silence ? Quoiqu’il en soit, j’en viens à là où je voulais en venir 🙂

Le fait que douleur (la manifestation) et souffrance (notre façon de vivre ces manifestations) soient distinctes, est tout simplement merveilleux !

Pourquoi ?

Parce qu’il est possible d’agir !

C’est même très fortement recommandé et inscrit dans la loi – Article L.1110-5 du Code de la Santé Publique : « Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, évaluée, prise en compte et, traitée ».

Mais puisque la douleur est subjective, son soin devra être personnalisé et adapté à la personne concernée.

Comment ?

En l’impliquant à toutes les étapes de sa prise en charge, en construisant avec elle le chemin vers le soulagement. N’oublions pas que la douleur a une dimension sensorielle (nature de la sensation, intensité et durée),  une dimension émotionnelle (supporter, être gêné, angoissé, anxieux jusqu’à la dépression,…) et une dimension cognitive (contexte environnemental plus ou moins favorable au présent et au passé, processus de symbolisation, mémoire,…).

La médecine et ses spécialités (cardiologie, gynécologie, obstétrique, kinésithérapie, ostéopathie, gérontologie, en pré et post-chirurgical, anesthésie, analgésie, rhumatologie, cancérologie,…) sont souvent les premières ressources sollicitées.

En complément, d’autres méthodes telles que la sophrologie peuvent être d’une grande aide pour la personne atteinte (mais également pour son entourage). Il s’agit de se réapproprier son corps, d’en prendre soin, d’apprendre à réguler les effets de la douleur et d’améliorer son confort de vie.

« Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille ! » disait Charles Baudelaire…

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