Mes clients le savent, je n’aime pas trop cette expression de « lâcher-prise ». Car pour une personne qui aime contrôler les choses :
– soit cela fait ultra peur,
– soit cela ne parle pas.

Ainsi quand on demande à cette même personne de lâcher-prise, de laisser tomber, de prendre de la distance ou du recul, de ne pas accorder trop d’importance à tel ou tel fait, de ne pas « se prendre la tête« , de « lâcher l’affaire », de faire confiance,… c’est tout simplement : impossible, agaçant, insupportable, inconcevable et douloureux.

D’ailleurs, cette personne le dit parfois :

Quand je vois comment X réagit, j’aimerais avoir cette capacité à lâcher mais je n’y arrive pas. Je sais que je devrais mais je ne peux pas, c’est plus fort que moi. 

Alors, inutile d’insister. Le contrôle ne se lâche pas comme ça

En tant que thérapeute, j’observe aussi que recevoir une telle demande, met en quelque sorte « en échec ». Car la question qui se pose alors, c’est : comment je dois faire pour lâcher-prise ? 

A mon sens, la question n’est pas vraiment là au final. Ce n’est pas une histoire de comment.

C’est une histoire de conditions. 

C’est à dire :

Quels seraient mes bénéfices à lâcher-prise ? (car je ne les vois pas pour le moment)
Quelles seraient les peurs à apaiser pour que je puisse le faire sereinement ?
Quels éléments m’apporteraient de la sécurité intérieure ?
Quels critères faut-il que je prenne en compte pour que lâcher soit possible ou tout du moins, envisageable ?

Bref, un peu comme le trapéziste qui s’élance avec ampleur… car il sait très bien qu’un filet de sécurité est installé en dessous de lui.

Imaginez si on lui demandait de faire la même chose, sans filet. Probablement qu’il y réfléchirait à deux fois (au moins).

Une personne contrôlante est une sorte de trapéziste qui a le sentiment de ne jamais avoir de filet.

Il lui faut donc avant tout construire de la sécurité pour s’assurer que malgré cela, tout sera OK. Après seulement, elle sera en capacité de lâcher-prise, c’est à dire de laisser vivre les choses sans s’en inquiéter.

Mais (il y a toujours un mais !), cela ne marche QUE pour ce qui LA concerne. Et bien souvent, cette personne a tendance à vouloir maîtriser aussi, ce qui n’est pas de son ressort directement… Par exemple en aidant ou conseillant quelqu’un qui n’en a pas réellement fait la demande.

Dans ce contexte, il y aura à vérifier que l’on est bien invité à agir pour l’autre, sur la demande de l’autre. Sans cela, il faudra « lâcher » l’ambition-même d’essayer 🙂

Et si on a du mal « à se mêler de ses propres affaires« , c’est peut-être que s’occuper des autres est plus facile que de s’occuper de soi.  Ce qui constitue une problématique intéressante à creuser. Renouer avec soi pour apprendre à s’apprécier et à se faire confiance est sans doute LE premier pas vers le lâcher-prise.

🎁 « Comment apprendre à lâcher-prise & arrêter de vouloir tout contrôler » (vidéo 24′) 

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