Je ne suis pas magicienne (mais thérapeute)

Je sais bien que lorsque nous allons / avons mal et que nous consultons un professionnel, nous voulons :

  • avoir des résultats tout de suite
  • sentir un mieux
  • aller mieux qu’en arrivant
  • (re)trouver un équilibre
  • être entendu / reconnu dans notre souffrance
  • obtenir des pistes, des clés, des conseils
  • être pris en charge pour pouvoir lâcher un peu le trop-plein
  • etc.

Je le conçois et je le comprends.

Surtout lorsque la démarche est difficile à faire.

Surtout lorsque cela représente un investissement de temps et d’argent.

Surtout lorsque l’on est dans l’urgence ou en crise…

Je le sais.

 

C’est d’ailleurs pour cette toute dernière raison (l’urgence, l’état de crise) que je me suis formée à l’Intégration par Mouvements Oculaires et à l’EFT. Pour répondre rapidement à la souffrance de mes client(e)s.

La sophrologie, sur ce coup, n’étant pas d’une aide suffisante à mes yeux. Elle peut apporter un bien-être et un relâchement sur le coup mais elle ne traite pas le fond du « problème ».

Quand on va mal, très mal, les attentes pour aller mieux et être soulagé, sont fortes. C’est ainsi et c’est humain.

 

Mais (il y a toujours un « mais ») :

  • Le thérapeute n’est pas un magicien qui en une séance, guérit (mot qu’un thérapeute n’a d’ailleurs pas le droit d’utiliser) un mal-être, un traumatisme, des blessures ancrées depuis des mois ou des années,
  • Le thérapeute ne peut pas faire le « boulot à la place des gens ». Chacun chemine à son rythme, selon ses élans et ses résistances aussi.
  • Le thérapeute a un objectif de moyens (tout mettre en œuvre pour que son client aille mieux) mais pas un objectif de résultat car en matière de psychologie humaine, ça ne marche pas,
  • Le thérapeute accompagne un processus et le favorise. Il ne peut pas aller plus vite que la musique, ni faire à la place de, ni passer en force. Il reste à sa place d’accompagnant.
  • Le client prend, entend, ressent ce qu’il se passe en séance. Ou pas. C’est son chemin, son choix et il est totalement libre de se saisir ou non, de cet espace. Parfois ce n’est pas le bon moment. Et c’est OK. Ce n’est pas de la responsabilité du thérapeute.
  • Le client est libre de changer de thérapeute si « ça ne le fait pas », autrement dit si la relation thérapeutique ne s’établit pas. Idem pour le thérapeute s’il ne se sent pas d’accompagner telle ou telle problématique. Ca s’appelle le respect, l’humilité et le travail en réseau.

 

Des items comme ceux-là, je pourrais en ajouter encore. Mais pour résumé : le thérapeute est un support à un processus personnel et non un magicien sauveur.

Je veux ici décourager les personnes qui prennent RDV en espérant tout régler en une séance.

Oui j’ai progressé sur ma capacité à accueillir l’urgence mais quand même.

Je suis effectivement plutôt du côté des thérapies courtes : environ 63% de mes clients font moins de 4 séances. 30% entre 4 et 7 séances. Les 7% restant font un travail de fond sur plusieurs années (chiffres de ces 6 derniers mois).

Mais quand même.

J’ai personnellement besoin d’établir le lien, d’écouter, de prendre un temps pour entrer dans l’univers de la personne qui me sollicite, de comprendre ses fonctionnements, d’identifier ses ressources et ses résistances. Pour l’accompagner de façon adaptée. 

Je ne suis pas devineresse (c’est le féminin de « devin », j’ai appris un truc !).

 

Alors, si vous attendez une solution en une séance, ce ne sera pas auprès de moi que vous la trouverez. Je suis capable de vous aider et de mettre à votre disposition tout mon professionnalisme et des méthodes / techniques extrêmement efficaces pour vous soulager rapidement mais pas en une séance.

4 à 7 séances a minima sont sans doute nécessaires pour s’apaiser réellement et acquérir des outils pour fonctionner en autonomie (cf. les avis de mes clients sur Médoucine).

Mais c’est à chacun de s’offrir cet espace. A chacun de miser sur  lui à l’aide d’un thérapeute (vs « miser sur un thérapeute »).

A chacun de décider qu’il est temps de stopper la souffrance en investissant du temps et de l’argent sur soi. Pas comme consommateur spectateur mais comme acteur.

Car la plus belle chose que nous avons en nous, c’est notre pouvoir d’agir !

Mais ce pouvoir ne se présente pas sous la forme d’une baguette magique…

En thérapie, on n’est pas sur Instagram où tout parait facile et beau.

En thérapie, on est avec soi, toutes les parts de soi et parfois il faut du temps pour les accueillir et apprendre à les aimer.

En tant que thérapeute, c’est ce chemin que j’ai dû faire (eu à faire, eu envie de faire, continue à faire). Et je me remercie autant que je remercie les thérapeutes que j’ai choisis pour m’accompagner sur cette route.

Alors, arrêtons de croire que les thérapeutes sont des magiciens.

Utilisons notre libre-arbitre et notre discernement pour trouver le bon professionnel qui saura nous accompagner sur le chemin plus ou moins long que nous avons décidé de prendre pour arrêter de souffrir, sortir de nos cages et nous créer la vie qui nous épanouit.

 

 

 

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2 Comments

  1. Nathalie L.

    J’adore votre article ! Une thérapeute qui est capable de dire ce que vous dites là a mon entière confiance car elle est forcément réfléchie, robuste, juste. Je suis vraiment très heureuse que vous m’accompagniez sur mon chemin. Je le ressens comme une grande chance. Merci !

    • Dominique Meunier

      Merci Nathalie. Votre commentaire me touche beaucoup ! Je vous souhaite une très bonne journée.

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