Faut-il agir ou attendre ?

Cette question, je ne me la posais jamais avant.

Je ne me la posais pas car la plupart du temps, j’agissais. J’étais presque constamment en mouvement. J’ai clairement eu des périodes d’hyperactivité d’ailleurs.

Je pense que m’agiter, bouger, agir me permettait de me rassurer. Au moins, je faisais quelque chose.

Agir me valorisait. Agir me donnait le sentiment d’être à la hauteur. Agir me permettait de me sentir utile, dynamique, travailleuse, fiable, volontaire.

 

Mais, comme beaucoup de monde, j’ai fini par atteindre l’épuisement extrême. Celui qui vous empêche de vous lever un matin.

En d’autres termes, j’ai fait la rencontre de mes limites. J’aurais préféré le faire de façon progressive et douce mais cela s’est fait plutôt violemment.

 

J’ai dû comprendre que mes actions me rendaient malades. J’ai dû intégrer que trop agir peut nuire. J’ai dû reformater mon cerveau et envoyer balader plusieurs de mes croyances limitantes.

Ca ne s’est pas fait en un jour. Je ne vais pas vous le cacher.

Cela s’est fait pas à pas, en apprenant à m’écouter enfin et pour de vrai.

C’est d’ailleurs ce processus là qui est au cœur de nombreux de mes accompagnements.

 

Cela m’a permis de m’octroyer un certain nombre d’autorisations : ne pas agir, attendre, me reposer, déléguer, dire non, différer, etc.

Car agir n’est pas la seule issue. Moi j’en étais convaincue. Et d’ailleurs j’ignorais que j’en étais convaincue ! J’agissais, point.

Aujourd’hui, attendre, ne pas décider ou ne pas agir, font partie de mes options. Elles sont aussi valables que l’action. Et quand je les sollicite, je ne me sens ni vulnérable, ni jmenfoutiste, ni laxiste, ni oisive.

Je me sens simplement confiante sur ce qui va advenir. Je n’ai plus besoin de me créer l’illusion du contrôle. Je sais mieux laisser venir ce qui doit être.

Et bien souvent, c’est en prenant un peu de recul que tout s’éclaire. Je le vérifie régulièrement.

Attendre ne signifie pas laisser passer des mois ou des années. Deux ou trois jours suffisent la plupart du temps.

La fluidité finit par arriver et c’est tellement plus confortable.

Un poisson n’essaie pas de nager à contre-courant. Il suit le mouvement. Il accepte de se laisser porter tout en s’occupant de lui.

Alors faut-il agir ou attendre ? Un peu des deux mais dans tous les cas (et idéalement), jamais dans la douleur, l’épuisement de soi, la colère ou l’inconfort.

 

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