Syndrome de la bonne élève et sophrologie

Le syndrome de la bonne élève, comme son nom l’indique, touche les filles, les femmes, les mères.

Tout commence dans l’enfance. Alors qu’aux petits mecs on apprend à être forts et courageux, aux petites filles on apprend à être sages et douces. Je caricature à peine. Il leur faut être obéissantes, studieuses, propres et présentables… leurs camarades masculins amusent par leur rébellion, leurs pantalons troués et leur façon de parvenir à la moyenne sans se fouler…

Si la confiance en soi n’a pas pu se développer suffisamment grâce notamment aux encouragements des adultes, la petite fille deviendra une femme peu sûre d’elle. Elle sera souvent en prise avec les doutes : doutes sur ses qualités, ses compétences, ses capacités…. Doutes sur ses facultés à faire telle ou telle chose, doutes sur son apparence, doutes sur ses actions, ses idées…

Alors c’est assez naturellement que cette petite fille devenue femme et peut-être mère, en fera, en permanence des tonnes… Elle s’enfermera alors dans un syndrome dit de la bonne élève.

Elle restera tard au travail, ne comptera pas ses heures… Elle se sacrifiera pour ses proches (conjoint, enfants, parents, amis…). Elle fera toujours tout pour que les Autres soient comblés, heureux et satisfaits grâce à elle. Elle dira oui souvent. Elle sera dépendante du regard des Autres. Elle leur sacrifiera ses besoins. Elle vouera sa vie aux Autres sans se poser de question. Pour quoi ?

La femme atteinte du syndrome de la bonne élève cherche avant tout de la reconnaissance. Et donc de l’amour, au sens large. Si sa hiérarchie ne lui fait pas de compliments sur son travail, elle panique. En ai-je fait assez ? Ce que j’ai fait était nul ? Je suis nulle… Je dois en faire plus. Je n’ai pas donné assez.
Alors elle refait, accepte de nouveaux dossiers bien que ses journées débordent, travaille sans relâche… Elle est parfaite dans une organisation professionnelle puisque corvéable à merci. Elle est d’ailleurs efficace, rapide, loyale, sérieuse… Mais quand on lui demande d’être à 10096, elle est à 400 0/0…

Et puis un jour, sans voir venir, la bonne élève, atteint ses limites. Elle « pète un plomb ». Le plus souvent suite à un détail sans importance. En une seconde son système s’écroule. A force de s’épuiser pour obtenir une reconnaissance qui ne vient pas ou trop peu, la bonne élève devient le fantôme d’elle-même. Cela peut prendre différentes formes : maladie qui oblige à rester chez soi sans rien faire, colère qui explose (enfin), burn-out, dépression…

Après ces épisodes, en général, la bonne élève prendra conscience de son état. Vidée, elle aura besoin de temps pour comprendre, digérer et décider de faire autrement, donc de changer.

Le syndrome de la bonne élève trouve sa source dans des principes éducatifs souvent inconsciemment « orientés » et dans un déficit dans l’estime de soi. Ainsi, c’est très tôt que se développeront un manque d’assurance, une soumission au regard et à l’avis des Autres et une pression permanente à soi-même.

Etre accompagnée peut être d’une grande aide sur plusieurs plans :
• Pour apprendre à gérer la crise du « pétage de plomb »
• Pour se recentrer sur soi, à mieux se connaitre
• Pour apprendre à vivre avec ses émotions et à être à l’écoute de ses besoins
• Pour renforcer la confiance en soi, l’estime de soi
• Pour savoir se ressourcer et trouver de l’énergie
•  Pour trouver sa place, développer des relations saines et épanouissantes Développer une philosophie de vie positive et équilibrée.

La bonne élève se met la barre trop haute en permanence. Elle doit donc surtout apprendre à se faire confiance et à trouver de la satisfaction personnelle dans ce qu’elle entreprend. Ce processus de changement peut parfois prendre plusieurs mois, voire plusieurs années. Mais à l’issue, quelle liberté et quel plaisir ensuite, de vivre la vie que l’on choisit, dans le respect de soi et celui des Autres !

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