Samedi, je suis allée à un cours de méditation Kundalini. C’est une de mes amies qui me l’avait proposé. Mais contrairement à elle, moi j’y suis allée.. disons « en short » ou quasi.
C’est à dire, sans rien y connaitre !
Mes seules expériences sont les méditations guidées telles que celles de Christophe André par exemple.
Et donc, à part les quelques liens de cousinage avec la sophrologie, je ne savais pas ce que nous allions faire du tout.
Je savais juste que potentiellement, cela allait pouvoir me faire du bien.
J’ai donc pris place sur mon tapis et posé mon popotin sur un coussin spécial un peu dur, prêté par l’une des participantes.
Puis, j’ai suivi la voix de la prof.
Des respirations, des mouvements, des silences… Le regard intérieur surtout.
Au bout d’un moment, nous avons été invitées à poser nos mains sur notre plexus d’une façon très spécifique, à nous assoir confortablement sur notre coussin, le dos droit et à écouter un mantra sous la forme d’un poème, destiné à ouvrir notre chakra du cœur…
Je me suis exécutée et la musique a commencé.
Une voix de femme résonna. Elle chantait en hindi je suppose.
Mais la chanson recommençait en boucles de façon totalement fluide, à un point tel que je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite.
Assise là, j’écoutais, émue ce chant du cœur.
Mon corps de temps en temps se manifestait, m’obligeant à bouger de quelques millimètres mon inclinaison ou ma nuque.
Mon mental de temps en temps se manifestait, m’obligeant à me recentrer sur la voix (et oui, même les sophrologues 😉 !)
Mais tout allait bien. Mon esprit était clair et ouvert.
La chanson bouclait, j’étais présente à moi-même
J’ai même ressenti une vague immense de joie à un moment donné ! Comme une grosse bouffée !
Au loin, j’entendais mes camarades soupirer ou bouger légèrement.
La chanson bouclait, tout était apaisé en moi.
Au bout d’un moment, la chanson s’est arrêtée.
Nous avons encore fait quelques exercices puis, la séance s’est achevée.
Je sentais quelques courbatures dans mes bras et le besoin d’étendre mes jambes.
Mais j’étais incroyablement là, présente à moi-même et aux autres. J’avais l’impression d’avoir fait un voyage…
Plus tard, j’ai appris que cette méditation avait duré 31 minutes.
31 minutes !!!
J’avais tenu la posture 31 minutes.
Mais (il y a toujours un mais), je me suis fait la réflexion suivante :
Si j’avais su que cette méditation allait durer 31 minutes, aurais-je tenu ?
N’aurais-je pas anticiper en négatif sur mes limites ?
N’aurais-je pas été plus attentive à mes tensions ou à mon inconfort ?
N’aurais-je pas trouvé le temps un peu long ?
Aurais-je décliné la proposition ?
…
Au lieu de cela, j’ai suivi en confiance. Je ne savais rien. Je n’ai donc pas pu anticiper quoi que ce soit.
J’ai lâché prise et je me suis ainsi autorisée à faire une expérience unique et bienfaisante.
Alors, j’avais envie de partager avec vous cette leçon que je connaissais déjà mais que j’ai vécue d’une façon nouvelle.
Rien de sert d’anticiper.
Car souvent c’est en négatif que nous déployons nos plans sur ma comète (qui va se crasher bien sûr)… 🙂 !
Apprenons plutôt :
- à nous faire confiance
- à relâcher notre besoin de contrôle
- à accueillir ce qui est ici et maintenant.
Au risque de vivre chaque expérience de façon vraie et juste.
Au risque de vivre notre vie de façon réelle et incarnée.
Merci Corine !
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