Les émotions négatives n’existent pas !
Cet article prend sa source dans mon agacement du moment !
En effet, je n’arrête pas de lire ou d’entendre l’expression « émotions négatives« .
Les émotions négatives n’existent pas.
Il n’existe aucune émotion négative.
Tout comme il n’existe aucune émotion positive.
Il y a des émotions, point.
Qui sont plus ou moins agréables à ressentir, c’est vrai.
Mais en aucun cas, elles ne sont NEGATIVES !
Ca me fait réagir, voire ça me touche car à ce rythme-là, on n’est pas prêt de voir changer les mentalités sur la « gestion » émotionnelle !
Pourtant, selon moi, comprendre ce que sont des émotions, à quoi elles servent et comment vivre avec, demeure fon-da-men-tal !
Cela devrait être enseigné à l’école au même titre que l’alphabet.
Une émotion ne peut pas être négative car avant tout, elle véhicule un besoin. Les émotions doivent donc être vues comme des outils.
Faites le test :
Imaginons que vous receviez une excellente nouvelle. Quelque chose que vous attendiez depuis longtemps ou l’aboutissement fructueux d’un projet sur lequel vous êtes investie beaucoup de temps et d’énergie depuis des mois.
Quand vient la réussite, vous explosez de joie et de fierté, vous sautez ou danser de bonheur, vous souriez, vous pleurez de soulagement, etc.
Qu’avez-vous envie de faire instinctivement après ?
Réponse A : Rien. Faire comme si rien n’était.
Réponse B : Appelez vos proches pour partager avec eux la joie de cette si bonne nouvelle.
Alors ?
La joie est une émotion qui se partage, qui se communique et qui demande à se libérer par le mouvement du corps. La bonne réponse est donc B. Il est contre-nature de retenir notre joie ou de ne pas partager notre succès.
Les autres émotions suivent le même processus :
Emotion => Besoin => Action.
Quelques exemples :
Lorsque l’on est triste, quel est notre besoin ? La plupart du temps, nous avons besoin d’être seule ou bien d’être écoutée ou consolée ou encore de pleurer. Il n’y a rien de négatif là-dedans ! Il y a juste un besoin humain qui émerge. Besoin qu’il faut entendre (1) et auquel il faut répondre (2). Comment répondre à ces exemples de besoins ? S’accorder du temps seule pour se retrouver, voire couper son téléphone quelques heures. Ou appeler un ou une amie pour exprimer sa tristesse auprès d’une oreille attentive et bienveillante. Ou bien encore, demander à l’un de nos proches de nous prendre dans ses bras. Etc.
Emotion => Besoin => Action
Lorsque l’on est en colère, quel est notre besoin ? Pas de détour : il faut que ça sorte ! Mais comme dans notre société, nous confondons colère et agressivité/violence, beaucoup préfèrent la ravaler. Au risque de somatiser derrière… Bref, la colère dénonce un confit de valeurs. Le besoin est de l’apaiser, de rétablir l’équilibre pour que tout le monde soit OK avec la situation. Les actions peuvent être multiples : communiquer, écrire, exprimer pourquoi on n’est pas d’accord, proposer d’autres solutions, négocier, poser des limites, etc.
Emotion => Besoin => Action
Lorsque l’on a peur, quel est notre besoin ? Etre rassurée. Alors que faire pour cela ? Chercher de l’information, apprendre de nouvelles choses, obtenir des conseils, échanger avec d’autres personnes qui ont dépassé cette peur, se relaxer, etc.
Emotion => Besoin => Action
Etc.
Etc.
Je ne vais pas faire toutes les émotions mais je pense que vous voyez ce que je veux dire à présent.
A chacun d’être à son écoute. D’arrêter de faire comme si. Comme si on ne ressentait rien. Car ressentir c’est comme sortir sa boussole en pleine forêt tropicale la nuit. Cela permet de se repérer et de prendre la bonne direction !
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