Je dois dire que le déconfinement est une « fabuleuse » expérience de confiance et de lâcher-prise à la fois !
Peut-être un des outils le plus puissant pour évaluer nos niveaux internes. 🤔
C’est dingue.
Déjà, quand j’ai essayé les masques en tissu « faits mains, double épaisseur, norme AFNOR, patati patata » que j’avais commandés (j’ai bien pensé les faire moi-même mais je n’avais ni élastique et ni tissu, sauf à sacrifier une chemise de Monsieur 😏) et donc quand j’ai ouvert et essayé l’un des trois masques reçus, je n’ai pas mis plus de deux secondes pour :
1/ Ne plus rien voir au travers de mes lunettes pour cause de buée
2/ Ne plus pouvoir respirer tout simplement. C’est ballot pour une sophrologue non ? 🤣
Du coup, je n’ai pas arrêté de le tripoter pour lui trouver sa juste place, celle qui me permettra de voir mes clients sans m’étouffer. J’avais déjà tout faux puisqu’il ne faut pas le toucher.
Bimmmmmmp ! (bruit de buzzeur « erreur »)
Je n’ai pas vraiment réussi à bien le mettre, c’est à dire pour que je sois bien dedans. Et pour que lui soit bien sur mon visage.
Trop épais, pas assez aéré, mal ajusté. Bref… J’ai bougonné un moment. Pfff c’est nul.
Une part en moi se disait : nan mais comment je vais pouvoir bosser dans de bonnes conditions si je ne peux ni voir, ni respirer moi ?!?!
Une part en moi disait : allez t’inquiète, tu vas trouver le truc. C’est trop important pour ta santé et celle des gens autour pour être négligé.
Alors, j’ai essayé un autre modèle de masque : jetable, plus léger et c’était mieux.😷
Il faut sans doute, s’habituer.
Et ne pas se décourager.
Le truc qui vient nous titiller c’est que ce geste (entre autres) n’est pas dans nos habitudes. Nous devons nous adapter. Supporter. J’ai d’ailleurs bien pensé aux chirurgiens par exemple. Mais comment font-ils pour porter un masque chaque jour banalement ??
Il faut sans doute s’habituer. Persévérer. Pour le bien de tous.
Et dans cette mutation, je vois vraiment comme ça (« ça » ? tout ce que nous ne faisions pas avant) vient nous demander des efforts, des remises en question, des adaptations profondes. Je vois bien comme ça nous demande de la confiance, du lâcher-prise. Car on ne peut pas tout maîtriser. On ne peut pas tout contrôler. On doit supporter certaines situations, certaines frustrations, certains fonctionnements.
Et finalement, la raison qui nous pousse à supporter toutes ces contraintes (l’équation lunettes + masque par exemple ?), c’est avant tout notre protection. Et donc celle des autres.
Ce n’est pas rien tout de même ! De le faire, de le subir, tout en étant convaincu que c’est ce qu’il y a de mieux. Parfois on doute, on râle (foutue buée !) mais pour rien au monde on ne renoncerait à notre santé. A minima. D’ailleurs on l’entend : certains sont totalement stressés d’autres pas. Mais tous sont concernés.
Je crois que ça y est : on a appris à prendre soin de nous !
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