Confinement : trois effets positifs

Alors ? Comment se passe votre confinement ? Nous ne sommes pas loin de la fin de notre période d’essai, notre contrat devrait être prolongé a priori. Rien d’officiel à l’heure où j’écris ces lignes mais ce serait logique et responsable il me semble.

Quoiqu’il en soit, à ce stade, j’ai dores et déjà fait des découvertes dont je voudrais en partager trois avec vous !

On y va ?

1/ Découverte n°1 : on (se) simplifie

Qui a déjà visité la cuisine de Cyril Lignac avant le confinement ?
Aviez-vous déjà vu la bouille des enfants de votre chef avant le confinement ?

C’est un vrai paradoxe ! Nous sommes confinés, enfermés MAIS nous avons accès à des informations inédites. Et surtout, des informations qui touchent à l’intime de chacun. A l’intimité de chacun : le salon, la cuisine, la plante verte, la voix des enfants, la présence du chat, le minimum vital en termes de coiffure, de maquillage, de look,… Bref, nous sommes confinés mais nous vivons des relations d’un autre style : plus détendues, plus relâchées, avec moins d’obligation, moins de chichi…

Et je trouve ça très bien ! Cela reconnecte à de l’authenticité et à de l’humanité. Autant je suis pour que chacun fixe la limite de son intimité, cela me parait sain et normal, autant, je trouve que durant cette période, chacun semble s’autoriser à être tel qu’il est dans son intérieur et franchement, ça fait du bien.

2/ Découverte n°2 : on peut faire des merveilles avec peu de moyens

Je ne parle évidemment pas des moyens qui manquent cruellement aux personnes qui soignent, accueillent, prennent soin des autres.

Je parle davantage de cet élan pour assurer une continuité des services voire une gratuité (TV, films, docu, musées…). Je me suis faite cette expression en écoutant France Inter l’autre matin. A part l’horaire, tout semblait conforme à d’habitude. La seule vraie différence ? Les invités intervenaient par téléphone. Mais ça je ne m’en suis pas tellement rendue compte tout de suite. J’écoutais point.

Idem pour les quelques moments d’émission de télé que j’ai vues : Cyril Lignac qui fait la popote avec d’autres gens par Skype. Une caméra, pas de maquillage et des vidéos Skype plus ou moins performantes mais qui au final font le job de l’instantanéité du moment. Là où chacun en est, sans grande préparation, juste de la spontanéité.
Ou encore l’émission de l’autre soir sur France 2, avec cette mosaïque de gens sur écrans, gens connus et inconnus, offrant une fenêtre sur leur intérieur, ici et maintenant.
Ou encore ce concert de Jean-Louis Aubert que j’ai regardé en replay en ayant la sensation que c’était un pote qui jouait dans ma cuisine tellement sa façon d’être était simple, vraie et joyeuse.
Et toute ces autres initiatives dont je n’ai sans doute pas connaissance mais qui placent l’humain au coeur de tout en privilégiant l’instant présent à l’état pur, hors de toute tentative d’excès de contrôle ! J’adore.

3/ Découverte n°3 : on est balèze en adaptation

J’en parlais dans mon article précédent mais ça se confirme : je suis épatée par nos capacités d’adaptation à nous les humains. C’est totalement dingue. Du jour au lendemain, nous devons changer en profondeur nos routines, nos déplacements, nos organisations, nos façons de vivre, nos façons de consommer, nos façons d’être et d’être en relation, nos façons de prévoir… et donc ? Bah on le fait.

Bon OK certains n’ont pas encore compris. Mais la majorité joue le jeu. La plupart des gens ont su renoncer. Et la plupart des gens bricolent maintenant un quotidien pourtant rempli d’émotions multiples et variées. Car bien sûr, il y a des hauts et des bas. C’est tellement normal. Mais l’humain a cette ressource inestimable en lui, il s’adapte.

Ce sera sans doute quelque chose dont nous pourrons nous rappeler plus tard, cette adaptabilité mais aussi, cette simplicité et cette humanité…

En tout cas, moi j’ai envie de m’en rappeler dès aujourd’hui.