Vous allez me dire « Ah bah si dès la rentrée on parle agressivité, où va-t-on ? »… Ne bougez pas, je vais vous le dire…
Cela fait un petit moment que j’ai envie d’écrire sur ce thème. Je l’avais rangé dans un coin de ma tête à côté des autres idées. J’attendais… j’attendais quoi d’ailleurs ? Je ne sais pas trop. Bref, j’attendais. Mais ce matin j’ai assisté à une scène plutôt trash qui a fait resurgir (de la nuit) cette idée. La scène trash en question ? Une femme à pied, au téléphone, qui traverse la rue en dehors du passage clouté et alors que le feu est vert. Et un automobiliste profondément agacé qui klaxonne tout ce qu’il peut comme pour lui dire qu’elle abuse et qu’elle a intérêt à se pousser rapidement. La suite ? Elle traverse et elle hurle « Ta gueule !!!! Connard !!!! ». Et moi, derrière au volant, dans une humeur joyeuse et excitée en emmenant mon petit grand pour son tout premier jour d’école maternelle… Bonjour l’ambiance !
Bref.
Alors pourquoi distinguer « force affirmative » et agressivité ? Eh bien parce que pour certains, s’affirmer c’est être agressif, alors autant ne rien affirmer. Donc « s’écraser ». Subir… et ne pas se respecter.
Pourtant, développer sa capacité à s’affirmer est primordial ! Cela signifie énoncer clairement sa limite et « défendre son territoire » de façon ferme mais respectueuse des autres. Donc lorsque la dame hurle « ta gueule connard », c’est raté 🙂
Les mots, le ton, le débit, la posture, le regard,… tout a son importance car tout transmet un message. Vous avez sans doute remarqué comme parfois, des messages de type « stop » ou « non » ne parviennent pas à nos interlocuteurs car le ton n’y est pas ? (Moi par exemple, il arrive que mon fils de 2 ans et demi rigole quand je lui dis « non » pour quelque chose… Dans ces cas-là, je sais qu’il manquait un truc 🙂 Autre exemple : votre boss vous demande de prendre un nouveau dossier alors que vous êtes débordé(e) mais comme votre force affirmative n’est pas à son top, vous dites un non qui est perçu comme un oui. Raté 🙂
A l’opposé, pour certains, exprimer une colère ou un malaise ne passe que par de l’agressivité verbale et/ou physique. Le tout de façon systématique et « naturelle ». Dans cette « catégorie », nous mettrons le « ta gueule connard » qui là est tout à fait adapté. L’agressivité nait dès que l’Autre n’est pas respecté dans ce qu’il est, fait ou dit. Elle est issue d’une colère mais c’est une colère mal exprimée (nous en reparlerons… je vous prépare quelque chose).
A ce stade, j’ai envie d’ajouter deux éléments :
1/ Un livre que j’ai énormément aimé et qui m’a appris beaucoup : Les mots sont des fenêtres de Marshall Rosenberg sur la Communication Non Violente (Plus d’infos ici)
2/ Le parallèle que l’on peut faire avec la vie animale (ouhba ouhba !). J’aime bien de temps en temps retourner du côté du monde animal juste pour voir comment ils gèrent certaines situations… En matière de force affirmative (vs agressivité) nous trouvons par exemple : les comportements chimiques qui font que certaines espèces sécrètent des phéromones d’alarme visant à informer et à protéger. L’attaque n’étant pas systématique.
Plus simple : regardez votre chat d’amour. Quand il n’a pas envie que vous le caressiez à rebrousse poils (non mais quelle idée faut dire !), il met ses oreilles en arrière pour dire gentiment « stop, 1er avertissement » (force affirmative).
Savoir distinguer force affirmative et agressivité c’est bien. Développer sa propre capacité d’affirmation tout en faisant diminuer son agressivité, c’est mieux !
Vous me voyez arriver ?
Le recours à la sophrologie bien sûr !
Puisqu’elle permet d’augmenter la confiance en soi, pratiquer la sophrologie aide à mieux sentir ses limites (ses besoins donc) et à les exprimer de façon directe mais non-violente.
Et pour finir, c’est la rentrée, alors « Tarta gueule à la récré ! » ici
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