Dimanche 6 mai 2018, c’est la journée internationale sans régime.

Que l’on soit clair : je rêve que la journée internationale sans régime soit tous les jours !

Pas pour vider le frigo et la pâtisserie du coin sans scrupule (dans mon cas, au moins 7 kms à parcourir pour l’atteindre…. !).

Pas pour organiser un véritable lâchage généralisé. Non.

Juste pour rétablir la vérité : les régimes, ça ne marche pas.

Et pire : ça prend la tête, ça frustre, ça dérègle le corps, ça rend DINGUE et ça fait grossir !!!

Je connais bien le sujet. Je viens d’une famille dans laquelle les plaisirs de la table sont importants. Le marché, les produits de saison, les saveurs, les recettes, le partage… ont bercé mon enfance culinaire et bercent encore ma vie d’adulte.

Résultat ? J’aime manger, j’aime cuisiner, j’aime faire pousser mes légumes, j’aime goûter de nouveaux plats, j’aime aller au restaurant, j’aime parler « alimentation, saveurs, recettes », j’aime aller au marché.

#mercimaman

Bref, un bon repas (fait avec amour) me fait vraiment plaisir.

Mais (il y a toujours un « mais ») durant mes études, j’ai pris 17 kilos ! Comme ça, peu à peu. Sans vraiment m’en rendre compte. La cantoche de la fac était… dégueu, du coup moi et mes camarades allions acheter un petit truc à grignoter : sandwich, croque-monsieur, quiche. Avec un petit dessert : une tartelette, un Mars, un éclair, un cookie.

L’équilibre alimentaire n’était pas au rendez-vous et puis les tribulations de l’entrée dans la vie d’adulte, n’ont pas aidé. J’étais mal dans ma peau, je me posais 1000 questions, je suivais un chemin sans aucune garantie… Bref, je me constituais patiemment une belle cuirasse pour me protéger de tous ces remous.

Un jour alors que j’étais en train de m’acheter un jean dans une boutique, je n’ai pas pu fermer le bouton de celui que j’étais en train d’essayer. La vendeuse a alors crié à sa collègue de bien vouloir aller me chercher la taille 48. J’ai eu un déclic. En quelques années, j’étais passée du 38/40 au 48. J’avais environ 23 ans…

Alors j’ai cherché un régime. Je suis tombée sur celui de Madeleine GESTA (Le régime des stars ! #bahquoi). J’ai perdu 12 kilos (bien que le régime soit exigeant…). J’étais euphorique. Je m’habillais en 38. J’étais devenue canon. #jemelapète

Mais dans les magasins, quand un vêtement me plaisait, je continuais à le prendre en 44 ou en 42. J’ai compris après, en découvrant la sophrologie, que je n’avais pas intégré mon fameux schéma corporel.

J’ai repris un peu de poids par la suite. Mais dès que ça devenait trop, je me remettais au régime. Je m’interdisais certains aliments. Je commençais à voir la nourriture comme menaçante. Entre plaisir et culpabilité. Entre prise de poids et équilibre. Entre enthousiasme d’aller au restau et frustration d’y manger un poisson grillé salade. Sans pain, sans dessert, sans sauce, sans verre de vin, sans entrée… bref, sans plaisir mais avec une maitrise de mon poids si difficile à stabiliser…

J’étais dans la spirale. Celle qui détruit. Celle qui tape sur le système tout en abîmant le corps.

 

Et puis un jour, j’en ai eu marre.

Dix ans de régimes (je les ai tous testés !), j’ai dit STOP !

J’ai surfé sur le net très tard un soir et je suis tombée sur Ariane GRUMBACH qui se présentait comme une diététicienne gourmande. J’ai adoré l’idée ! J’ai pris RDV et durant 3 séances, nous avons décortiqué toute mon alimentation et surtout son environnement. Elle ne m’a donné aucun régime. Elle ne m’a interdit aucun aliment. Elle m’a juste proposé de renouer avec mes sensations et de les écouter.

Résultat ? Je me suis sevrée lentement de ma dépendance à la « bouffe » ! J’ai retrouvé une forme de liberté. Tout doucement. Tranquillement… Mais de façon significative.

Bien sûr, j’ai rencontré des moments de vulnérabilité durant lesquels bien entendu mon alimentation redevenait un enjeu (c’est le propre de l’addiction). Mais finalement, les choses se sont tassées. Je me prenais moins la tête. Je faisais du sport. Je n’étais pas mince, j’étais en forme(s) et je me sentais bien comme ça.

Après cela, plus tard, j’ai rencontré mon merveilleux chéri (#grandeaspergemincequimangecequilveut)… Et bam que je te cuisine, et bam que j’aime aller au resto. Et bam que cuisiner c’est aimer… Bref, la nourriture est redevenue compliquée. Agréable mais compliquée. Remplie d’amour mais un peu trop généreuse. Je me suis sentie fragilisée… Je montais sur ma balance frénétiquement, je négociais le nombre de gramme de beurre dans la poêle, je me surveillais encore un peu. Finalement.

Puis je suis tombée enceinte de mon 1er garçon. Résultat ? + 16 kilos ! Mais bizarrement, je ne l’ai pas mal vécu. J’ai eu une super grossesse. Passés les trois premiers mois de nausées (#moins3kilos), j’étais en forme, épanouie, émerveillée. L’extase.

Après l’accouchement, j’ai laissé les choses se faire. J’ai reperdu mes kilos doucement. J’ai repris l’écoute de mes sensations, j’ai repris l’équilibre, la non-privation et la conscience. Ça allait bien. Les choses se régulaient. Mais 3 à 4 kilos sont restés.

Deux ans après je suis tombée enceinte de mon 2ème garçon. Résultat ? + 14 kilos ! Cette grossesse a été plus éprouvante physiquement mais niveau alimentation, j’étais plutôt sereine. Après l’accouchement, j’ai démarré tout de suite un rééquilibrage alimentaire. J’ai perdu vite et bien.

Aujourd’hui, je me sens sortie de cette dépendance à la nourriture. J’ai compris le lien avec mes émotions et surtout mon chemin en sophrologie m’a beaucoup aidé.

Depuis quelques mois, je pratique le jeune intermittent. Je suis tombée dessus en cherchant comment booster mon immunité. J’ai trouvé un mode d’alimentation qui me convient parfaitement. J’y vois plus une hygiène de vie à long terme.

Le mot régime est sorti de mon vocabulaire.

Définitivement. J’estime qu’il n’a plus aucune raison de nuire. Et le mettre au placard est la première marche vers la libération. Un peu comme ma balance.

La solution n’est pas en dehors mais à l’intérieur de soi.

Et développer son regard intérieur n’est pas une chose évidente c’est vrai. Si cela semble difficile, il ne fait pas hésiter à se faire aider, accompagner par des professionnels adaptés (diététicien(ne), psychothérapeute, sophrologue, etc). Le site du Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (GROS)  peut être une bonne ressource.

 

Alors par cet article, un peu plus personnel cette fois, j’ai juste envie de dire à toutes les nanas ou les gars de la Terre qui se privent à longueur d’année, qu’ils/elles arrêtent.

Et qu’elles se recentrent sur elles, sur leurs sensations de faim et de satiété, sur l’accueil de leurs émotions et sur leur propre prise en compte.

Cela prend du temps mais cela en vaut la peine.

Moi cela me permet de préparer et de déguster des crêpes au chocolat avec mes enfants, sans stresser, sans appréhender, sans me priver. Et surtout avec de la joie et du plaisir.

Cela me permet de réguler naturellement la quantité de nourriture que je mange.

Cela me permet d’être dans le plaisir et non dans la culpabilité et la punition.

Et si un jour, j’ai besoin d’éponger une émotion un peu trop envahissante, je le fais, mais en conscience. Je sais pertinemment que les repas suivants seront plus sereins et plus équilibrés. 

Travailler la conscience a été ma voie, par la sophrologie puis plus récemment par la méditation.

Chacun peut trouver ce qui est bon pour lui : sport, marche, relaxation, chant… Peu importe.

L’essentiel étant que l’harmonie entre le corps et l’esprit (au coeur même de la sophrologie !) puisse se faire régulièrement, tranquillement, en confiance et sans jugement.

 

 

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