Le temps en thérapie…. bon sujet !

Ça mériterait bien un livre.

Avant de vous quitter pour quelques semaines de vacances, j’avais bien envie de rédiger une petite bafouille sur ce thème.

Il se trouve que le duo « thérapie » & « temps » est revenu à plusieurs reprises dans mes accompagnements de cette semaine.

En combien de temps je vais aller mieux ?
Combien de séances faut-il compter ?
J’ai besoin d’avoir des résultats rapides.
Je voudrais que ça aille vite.
Dois-je venir chaque semaine ?
Etc.


Toutes ces questions sont totalement légitimes. Car quand on se décide à se prendre en main, à « travailler sur soi » comme on dit, on a des attentes.

On a des attentes en termes de résultats (heureusement !), on a des attentes en termes de temps, on a des attentes en termes de bien-être, de soulagement et de ré-assurance.

On a des attentes en termes de détente, de relâchement, de relaxation mentale et corporelle.

On a des attentes en termes d’efficacité, de pertinence, de validation de soi d’avoir entamé cette démarche, de changement, de transformation, de conscientisation.

On a des attentes multiples et variées.

C’est pour cette raison que j’aime bien demander à mes nouveaux clients : « si nous travaillons ensemble, qu’est-ce qui vous ferait dire que votre accompagnement est terminé, quel élément vous permettrait de considérer que vous avez atteint votre but ?« .

Evidemment, le type de thérapie ou approche choisie compte. Mes accompagnements se situent plutôt du côté des thérapies brèves.

Et ce positionnement s’est construit pas à pas, sur la base des thérapies que j’ai pu suivre pour moi (avec plus ou moins de satisfaction) et sur la base de celles auxquelles j’ai eu envie de me former.

Je constate qu’aujourd’hui, en ayant ajouté l’Intégration par Mouvements Oculaires et plus récemment l’EFT (Emotionnal Freedom Technique), j’ai modifié le rapport au temps de mes accompagnements.

Ces deux techniques psycho-corporelles apportent des résultats immédiats là où la sophrologie nécessite un temps d’appropriation plus long.

Mais tout est relatif.

Chacun a son horloge personnelle en tête. Là où attendre plus d’une minute au feu rouge rend dingue certains, pour d’autres, rien de contraignant.

Au delà du choix de la méthode (qui est important c’est vrai), il est sans doute intéressant de se demander quel « délai » on a en tête pour commencer ce travail sur soi.

Et à quoi cela correspond-il ? Est-ce une évaluation du temps minimum ou maximum durant lequel nous estimons pouvoir nous transformer ou supporter notre souffrance ?

Est-ce une limite un peu symbolique de ce que nous estimons comme suffisant ?

Ce qui est certain, c’est que l’on ne répare pas des semaines, des mois ou même des années de souffrance en une heure.

Il y a donc à considérer que ce temps pour soi, s’il est recherché en conscience, avec motivation et bienveillance, reste un processus précieux.

Car même le fait de prendre son téléphone et de caler un RDV avec un thérapeute est un pas important !

Que l’on honore le RDV ou non.

Cela signifie que l’on engage quelque chose, que l’on entend en soi et pour soi, qu’on a besoin d’aide et que l’on a envie de faire différemment pour ne plus subir.

Alors, de ma place, si je préfère accueillir mes nouveaux clients de façon régulière au début, ensuite, si je sens que cela peut être bénéfique, je propose d’espacer les séances pour permettre à ma ou mon client de se vivre avec ce qu’il ou elle a déjà engagé. D’expérimenter ses prises de conscience, ses déblocages, son nouveau regard. De tester ses nouveaux outils, sa nouvelle façon de se regarder, de se positionner ou de communiquer.

Car la thérapie n’opère que dans l’expérience de la vie. Avec comme pré-requis de trouver la bonne méthode et un ou une thérapeute avec qui on se sent bien.

Les nouvelles technologies ont d’une certaine manière accéléré le temps. Si avant nous écrivions des courriers, allions les poster et attendions une réponse sous plusieurs semaines. Aujourd’hui, l’envoi d’un email prend quelques minutes, sa réception est immédiate et sa réponse peut l’être aussi. Même chose pour les SMS et Cie.

Le processus thérapeutique quant à lui, bien qu’il se soit enrichi de nouvelles méthodes complémentaires aux « traditionnelles » avec cette notion d’efficience effectivement, reste un chemin pour tous.

Un chemin d’un point A vers un point B, pouvant digresser, s’accélérer, sembler chaotique, exaltant ou stagner parfois.

Chaque instant compte. Chaque information a de la valeur. Et chaque seconde aussi.

Ainsi, à mon sens, on obtient des « résultats » dès que l’on décide de se pencher « sur soi ».

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