Il n’y a pas de ligne d’arrivée
C’est ce que je me dis ces derniers temps : « Il n’y a pas de ligne d’arrivée ».
Quand je « m’écoute penser « ou lorsque j’écoute mes clientes ou encore, les gens autour de moi.
Par moment, nous sommes collectivement et individuellement en attente.
Nous avons en tête le projet final, le but, l’objectif, là où nous voulons aller.
Nous imaginons cette ligne d’arrivée : un nouveau job, une nouvelle maison, un voyage cet été, une visite d’amis prochainement, l’arrivée d’un enfant, d’un chat, l’achat d’une voiture, d’un nouveau canapé, une opération chirurgicale, un jugement, un examen, un résultat d’analyse, un mariage, etc.
Mais en réalité, il n’y a pas de ligne d’arrivée.
Cette ligne, c’est simplement nous les humains qui nous la matérialisons.
Pour structurer nos pensées, notre temps, nos journées, nos obligations, nos possibilités, nos tâches…
Mais en réalité, il n’y a pas de ligne d’arrivée.
J’ai eu besoin ces derniers temps de m’en rappeler.
Car la vie en réalité, reste mouvement tout le temps.
Pas plus avant ou après le projet.
Pas mieux qu’avant ou après l’échéance.
La vie est mouvement.
Ainsi, à trop regarder l’horizon, on en oublie le présent.
A trop vouloir regarder derrière la colline, on en oublie le chemin.
A trop imaginer la suite, on se déconnecte du réel.
Il n’y a pas de ligne d’arrivée. Il y a peut-être juste des étapes. Mais même cela, la vie ne se le dit pas, elle.
Elle fait sa vie la vie, en posant un pied après l’autre, dans l’être le plus total.
Et nous là-dedans ?
On tente de séquencer pour avoir le sentiment de la vivre. De nous en emparer. D’être au rendez-vous.
Mais on y est déjà au rendez-vous en réalité.
Ainsi, cette chronique est une invitation à cultiver une certaine présence à l’instant présent.
Pour éviter de le hiérarchiser avec les moments à venir, ceux qui sont importants, excitants, précieux, « à venir ».
Il n’y a pas de ligne d’arrivée, ni de sous-moments.
Il y a notre vie, ici et maintenant.
Et celle que nous aurons peut-être plus tard si…
Mais cette dernière a le temps de changer non ?
Alors laissons là maturer et occupons nous du jour présent.
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