Faut-il toujours « avancer » dans la vie ?

Faut-il toujours « avancer » dans la vie ?

Je me suis rendue compte que ces derniers temps, j’utilise énormément le mot « avancer ».

• Il faut avancer. 
• Il faut que j’avance. 
• J’ai envie d’avancer. 
• C’est important d’avancer. 
• Il faut savoir avancer.
• Etc.

(Notez – au passage – le nombre de « il faut » que je m’inflige en ce moment… au secours !)

Et comme je dis beaucoup ce mot, j’ai commencé à le percevoir chez les autres. Et vous savez quoi ? Je ne suis pas la seule à user (et abuser ?) du mot « avancer » et de ses déclinaisons.

C’est ce qui a motivé cet article.

Doit-on avancer dans la vie ? Avancer signifie t-il quelque chose en particulier pour que nous ayons collectivement ce souhait ?
Et si on décide de ne plus vouloir avancer « à tout prix », que se passe t-il ?

D’abord, qu’entend t-on par « avancer » ?
Dans mon cas (si vous me suivez, vous savez que je suis en pleine reconfiguration professionnelle), « avancer » signifie : aller de l’avant, dépasser une situation difficile, décider du pas d’après plutôt que de subir, faire des choix, ne pas rester les bras ballants, se donner les moyens que tout aille bien.

Il y a donc d’un côté une situation initiale insatisfaisante (voire stressante, voire douloureuse, voire invivable, voire toxique… selon les cas) et de l’autre, l’envie d’en sortir.

Dans « avancer », c’est le mouvement qui est au centre. Le mouvement du point A vers le point B.

La question que je me pose maintenant : y a t-il toujours un point B ?

Le point A représente le moment présent, l’ici et le maintenant.

Le point B se situe dans le futur.

Avons-nous toujours besoins d’anticiper le point B ?

A mon sens, non. Et c’est là que ça devient intéressant. Car l’envie « d’avancer » apparait quand le point A crée de la souffrance.

A l’inverse, si nous sommes épanouis dans le moment présent, pourquoi vouloir passer à l’étape suivante ?

Si nous nous sentons bien dans le point A, pourquoi désirer un point B ?

(Vous me suivez toujours ?)

C’est le besoin d’être bien, d’être heureux qui nous pousse en avant.

Car quand nous le sommes, nous désirons surtout prolonger, en profiter, que cela dure toujours.

Sauf que parfois, quand nous sommes bien et heureux, nous désirons aussi « aller de l’avant », faire des projets, construire, créer, etc.

C’est aussi, avoir envie d’avancer.

Rien ne nous y oblige, ça se fait naturellement : prendre un appartement avec notre partenaire, faire un enfant, organiser un super voyage, accepter cette opportunité professionnelle, etc.

Bref, que l’on soit mal ou que l’on soit bien, nous avons envie d’être heureux. Ici et maintenant mais aussi demain. 

Au final, l’équation est complexe car nous sommes mus par l’envie d’avancer tout en essayant de profiter du moment présent.

Complexe, non ? 😉

Dites-moi ce que vous en pensez et comment vous ressentez cette envie d’avancer !

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