Le confinement nous aura t-il à l’usure ? Pas sûr. Si certains jours ne riment pas franchement avec bien-être, d’autres apparaissent comme de vraies bonnes surprises.
Confinement et bien-être peuvent-ils matcher ensemble ? Sont-ils les meilleurs ennemis ?
🧐
Bien-être confiné et rythme de vie
Déjà écrire « bien-être confiné » ça fait un peu bizarre. Mais là n’est pas tout à fait la question.
Le truc, c’est que pendant le confinement notre rythme de vie change. On a beau essayer de maintenir la cadence, histoire d’être au taquet pour le tant attendu déconfinement, peu à peu, jour après jour, nos heures de lever et de coucher se prennent pour le soleil : elles se décalent ! Bah oui, pourquoi se presser, l’école est déjà fermée de toutes façons !
Du coup, que l’on appartienne à la team des lève-tôt ou à celle des couche-tard, confinement rime avec coolitude. Et vas-y que je traîne au lit un quart d’heure de plus, et vas-y que je finis le chapitre de mon livre m’en fous je ne mets pas le réveil demain, et vas-y que les mômes sont en mode samedi soir tous les soirs.
Le sommeil, les repas, les rituels d’hygiène, l’activité sportive,… rien n’est tout à fait comme d’habitude. Moi par exemple, je fais 3 x 40 minutes de sport par semaine. Et croyez-moi, cela ne m’arrivait JAMAIS avant 😂
Compatibilité confinement / bien-être / rythme de vie ? 60 %
Moui ce n’est pas si mal. Selon moi, certains assoupliront le cadre mais resteront droits dans leurs bottes. D’autres lâcheront l’affaire avec délectation en ne se lavant plus qu’une fois tous les 4 jours par aller faire quelques courses par exemple.
Que faire alors ? Pour moi l’essentiel reste l’écoute de nos besoins et donc de nos sensations. Mon ventre gargouille, j’ai faim, je mange. Je baille, mes yeux piquent, j’ai sommeil, je vais me coucher. Je sens mauvais, je me lave. #désopourladernière
Et peu importe que vous déjeuniez à 14h ou à « midi 15 comme avant », si vous mangez, c’est que vous avez faim. Et que vous avez répondu à l’appel de votre corps. Point. Le cas échéant, c’est que le bien-être n’est pas tout à fait au rendez-vous. Émotionnellement parlant je veux dire. Mais là c’est une autre histoire.
Bien-être confiné et télé-travail
Nan mais vous avez vu toutes ces vidéos qui circulent sur le net à propos du télé-travail en période de confinement : MDR 😂 Celle avec le journaliste par exemple !
Là encore, tout est possible. Soit vous êtes devant votre ordi à 9h pétantes, chemisier repassé et rouge à lèvres impec, soit… pas. Soit vous avez la possibilité de vous isoler, soit… pas. Soit vous vous autorisez à travailler en jean et sweat à capuche, soit… pas.
Compatibilité confinement / bien-être / télé-travail ? 80 % (si si)
Chacun teste des choses. Avec plus ou moins de succès, plus ou moins de souplesse. Tout est là encore une question d’équilibre. Si vous vivez seul(e), négociez avec vous-même ce qui est acceptable. Si vous vivez avec d’autres humains, soyez créatif pour trouver les solutions les plus satisfaisantes pour tous. S’extirper durant 8 heures par jour dans son bureau, pendant que les enfants refont la déco du salon à la pâte à modeler, n’est peut-être pas idéal. Ni pour la concentration du télé-travailleur, ni pour les enfants (ni pour le salon ?). Des petites sessions plus concentrées sont sans doute plus adaptées. L’idée étant de trouver des espaces et des temps compatibles avec soi-même et avec les autres s’il y en a. C’est tout à fait surmontable à mes yeux. Ne pas hésiter à bouger les meubles pour installer des coins spécifiques par exemple. Ou à optimiser l’heure du zoom avec les collègues. Après tout, nous sommes tous dans le même bateau.
Bien-être confiné et couple
A ce que j’entends, lis et constate, tout est possible. Le meilleur comme le pire.
Compatibilité confinement / bien-être / couple ? Je dirais 60%.
Je reste positive car quand même, le confinement apporte un truc dont un couple a trop peu d’habitude : du temps ensemble. Il restera à voir ce qu’il en fait.
Autre point positif potentiel : peut-être moins de fatigue liée aux trajets domicile / travail / domicile. Et oui, ça ne parait pas comme ça mais faites le compte ! 20 à 40 minutes chaque matin puis chaque soir, multipliées par 5 jours. Ça en fait du temps pour papoter, se câliner, rigoler, se chamailler, se confier.
Il restera à relire mon article pour ré-équilibrer ce qui doit l’être si nécessaire. Et à s’exprimer par la parole ou l’écrit ou le dessin pour que l’autre sache et puisse comprendre ce qui nous traverse. Rappelons-nous toujours que l’autre n’est pas magicien. Il ne devine pas nos états…
Bien-être confiné et enfants
Compatibilité confinement / bien-être / enfants ? 10% sorry.
Déjà, je pense que le concept d’enfants est totalement incompatible avec celui de confinement. Je mets donc directement un 10 % d’encouragement pour celles et ceux qui ont un jardin. Pour les autres, vous avez encore plus mon respect.
L’enfant n’a pas été conçu pour être confiné. On le sait. Déjà quand il est confiné plus d’une heure, il pète un plomb alors deux mois… Le seul moyen de le maintenir dans la dynamique si je puis dire (le confinement dynamique… un nouveau concept ?), c’est de l’OCCUPER ! Pour qu’il ne pense plus au confinement. Pour que son mental ne vrille pas. Pour qu’il soit tellement passionné qu’il en oublie sa condition de détenu. Oui cela fait prendre conscience de la valeur des ATSEM, des animateurs/trices du centre de loisirs, des institutrices, des profs, bref de tous ces gens qui savent parfaitement ce qu’est un enfant au bord de l’overdose de confinement. Respect.
On peut aussi remercier cette époque formidable dans laquelle il existe de quoi les occuper justement : internet. Internet qui nous donne des idées ! Des centaines d’idées d’activités, de défis, de recettes… Moi de mon temps, on aurait pioché dans l’Encyclopédie Universalis alors pas de quoi se plaindre en 2020 hein !! Sinon, un puzzle à 2500 pièces peut marcher aussi.
Bref, y a de quoi faire. Mais faut être ouvert quasi 24H/24…
Tentez le « temps calme avec un petit livre » qu’on rigole.
Tentez le « maman a besoin d’une heure tranquille » on verra bien.
Tentez le « nan mais les enfants, il faut qu’ils s’ennuient parfois ». Oui d’habitude c’est pertinent, mais là, c’est comme sauter d’un avion sans se rappeler si on a mis notre parachute. Des fois ça marche. Des fois…
10% je vous dis !
10.
Courage. Fuyons !
Bah nan on peut même pas… 🤪
Bien-être confiné et vie sociale
Là-encore, il y a comme qui dirait un paradoxe ! Quoi ? Confinés, nous pourrions prétendre à une vie sociale ?
Oui. Oui. Mais en la matière, deux clans se dessinent. Ceux qui font comme d’habitude : un coup de fil de temps en temps. Et ceux qui redoublent d’énergie et de créativité en organisant des zoom famille, des zoom potes, des zoom apéro, des zoom anniversaire, des zoom fête de fin de la 1ère partie du confinement, des zoom youpi c’est mardi, etc. Entre les deux, nos cœurs balancent.
Imaginez si nous n’avions ni téléphone, ni Internet, ni Poste.
Nous sommes donc chanceux.
Compatibilité confinement / bien-être / vie sociale ? 50% guère plus cependant.
Moui moite moite car le zoom-potes définit-il une vie sociale ? Pas sûr. Disons qu’on fait de notre mieux là encore. On écoute son envie. On essaie de sentir en soi si on a un besoin de reliance. Ou pas. Et surtout, auprès de qui, comment, pourquoi.
Les réseaux sociaux nous ont déjà donné parfois cette impression de superficialité. Nous sommes prévenus. Alors à nous d’en faire bon usage comme on dit. « Bon usage » veut dire qui fait du bien et qui active notre besoin d’appartenance à un groupe social.
Cela ne remplacera jamais un moment vécu ensemble autour d’une activité.
Jamais.
Mais cela peut tout de même apporter de la chaleur.
Et alors, confinés et au chaud dans notre cœur, nous serons beaucoup proche d’un état dit de bien-être, non ?
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