Ces sensations si utiles à notre équilibre…
Notre corps est bien fait tout de même ! Il nous envoie des signaux pour nous guider dans ce que nous devons faire pour lui 🙂
Par exemple :
La sensation de faim et celle de la satiété.
Si ces sensations semblent tomber sous le sens pour certains, pour d’autres, elles restent floues voire inconnues.
Résultat ?
Une alimentation non consciente porteuse de troubles et de déséquilibres.
A l’approche de l’été, il nous est rappelé à longueur de magazines comment mincir, pourquoi alléger notre silhouette et comment manger sainement, mais nous ne recevons que peu ou pas de conseil sur ce qui est à la base de tout en matière d’alimentation : nos deux sensations-repères.
La faim
La faim n’est pas la même chose que l’envie de manger.
La faim n’est pas un passe-temps.
La faim n’est pas réglée sur l’horloge.
La faim n’est pas tout le temps la même.
La faim varie tout au long de la journée et tout au long de la vie.
La faim n’est pas systématique.
Ainsi, manger n’est pas un remède à l’ennui ni à la mélancolie.
Manger n’aide pas à gérer des émotions (de façon durable et positive).
Manger n’est pas un anti-stress (durable et positif).
Manger n’est ni « se remplir », ni finir son assiette et celle des autres « pour ne pas gâcher ».
La faim est avant tout une sensation corporelle qui se manifeste par des gargouillis dans l’estomac, de la fatigue, de l’irritabilité et parfois des maux de tête.
Dans sa manifestation, la faim suit une courbe de Gauss : elle s’intensifie peu à peu jusqu’à son maximum, puis si nous l’ignorons, elle redescend. Le corps « gérera » malgré un ressenti de faiblesse généralisée.
La faim peut redescendre en absorbant n’importe quel aliment (ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit d’une pulsion !).
Lorsque que l’on commence un repas en ayant faim, les premières bouchées procurent du plaisir.
La faim se calme au bout de 20 minutes. On ne le répétera jamais assez : c’est le temps nécessaire au cerveau pour ressentir la satiété. L’estomac et l’esprit sont ainsi apaisés.
La faim écoutée et gérée en conscience permet de se servir des quantités adaptées.
La faim écoutée et gérée en conscience permet d’arrêter de manger lorsque la faim est comblée.
La satiété
La satiété est le verso du recto (la faim).
La satiété se manifeste au bout de 20 minutes.
La satiété n’est pas synonyme de « trop » (trop plein, trop mangé, trop rempli).
La satiété fait baisser le plaisir de manger et l’envie de manger.
La satiété sonne la fin du repas.
La sensation de satiété permet de passer à une autre activité que manger.
Dans mon cabinet de sophrologie, les personnes que j’accompagne autour des questions de comportements alimentaires, témoignent souvent du fait qu’elles ressentent leur faim mais pas leur satiété. Cette sensation semble absente ou difficile à identifier.
Certaines d’entre elles mangent rapidement ou en faisant autre chose, ainsi elles ne sont pas centrées sur l’acte de manger. Les bouchées s’enchaînent sans conscience. D’autres mangent de façon adaptée mais le fait de manger reste une sorte de formalité. Le plaisir n’est pas au rendez-vous : trop de stress, trop de pensées, trop de choses à gérer.
Ces deux sensations lorsqu’elles sont ressenties et écoutées, apportent un équilibre. Un équilibre dans les choix alimentaires et les quantités absorbées, un équilibre physiologique et un équilibre émotionnel.
Comme je le dis parfois à mes clients en prise avec des pulsions alimentaires :
Le matin après une bonne nuit de sept ou huit heures, il ne vous vient pas à l’idée de vous recoucher pour re-dormir quelques heures de plus 😉
Et bien, concernant notre façon de manger, cela devrait être la même logique. Je mange car j’ai faim. J’arrête de manger car je n’ai plus faim.
Si ces deux repères (faim/satiété) restent compliqués à ressentir et surtout à suivre, c’est que l’alimentation est devenue « un médicament ». Elle pallie à quelque chose, elle cherche à corriger un état : des émotions, du stress, de l’angoisse, de l’impatience, de la contrariété, de l’inconfort, de l’ennui, de la charge mentale, etc.
Il y aura alors un « travail » préalable à mener pour trouver d’autres moyens de se sentir… moins mal. Des moyens vertueux qui soignent et rendent plus heureux 😉 Et surtout, des moyens qui dégagent la nourriture de ces enjeux-là.
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