Ah la quête du bien-être, du bonheur, de l’épanouissement personnel, l’accomplissement de soi ! Ça occupe hein ?!
Vouloir être heureux, prendre soin de soi, « aller voir quelqu’un », travailler sur soi, s’écouter plus, s’aimer plus, se remettre en question, avancer, prendre confiance en soi,…
Voilà des objectifs vertueux ! Voilà des buts positifs !
Mais (il y a toujours mais), la question qu’on peut se poser au bout d’un moment, c’est : est-ce que cela s’arrête un jour ? Est-ce qu’à un moment, on se dit : ça y est, c’est bon, je suis heureux/se, je suis arrivé/e, j’ai bien bossé sur moi, maintenant j’en profite !
Cet article est inspiré par mes échanges avec l’une de mes clientes de cette semaine. Elle se reconnaîtra sans doute 😉
Cette jeune femme fait un travail sur elle, engagé. De plus en plus consciente et de mieux en mieux outillée, elle savoure son bonheur et sa capacité à vivre sa vie, plus sereinement.
Jusqu’au moment où un petit caillou s’infiltre dans sa chaussure. Une situation relationnelle la perturbe puis la déstabilise au point de voir revenir un inconfort émotionnel non ressenti depuis longtemps.
Elle s’interroge, elle s’en veut presque de cet état qui semble s’apparenter à un retour en arrière dans son chemin personnel. Bref, ça coince et ressentir cela est désagréable et incompréhensible : Je ne comprends pas, tout allait bien...
Tout allait bien effectivement
C’est à cet endroit précis qu’est apparu le nœud. Ce gap entre ce que je sens de mon bien-être trouvé ou retrouvé et ce que je vis ici et maintenant de malaisant.
Un peu comme si les coups de moins bien n’avaient plus leur place.
Un peu comme si les émotions désagréables n’existaient plus dans ce nouveau moi.
Un peu comme si rien de « négatif » ne pouvait apparaître à présent.
Une sorte de refus de tout ce qui peut faire que l’on sent de nouveau en difficulté.
Un genre de déni.
Une résistance inconsciente.
Et ça continue d’aller bien
Ce qu’il s’est passé pour cette jeune femme, c’est une sorte de biais, normal et humain. Nous sommes tous potentiellement susceptibles de le ressentir un jour.
Quand on entame un travail sur soi et que l’on va mieux, on déconstruit l’idée que des remous aussi destructeurs que ceux vécus, puissent de nouveau apparaître en nous. C’est inconscient, considérant que « se prendre en main » pose un acte de non retour en arrière. Nous sommes partis d’un point A fait de souffrance et de vagues émotionnelles violentes pour avancer vers un point B, plus serein, plus confiant et agréablement épanouissant.
En sentant nos nouvelles capacités telles que la confiance, la bienveillance envers soi, le lâcher-prise, la responsabilisation, etc., on constate et ressent plus de plaisir à vivre.
Mais ce qu’on oublie souvent, c’est que la vie, elle, n’est toujours pas devenue un long fleuve tranquille.
Ce qui a changé grâce à la thérapie ou au travail sur soi mené en solo, c’est qu’au lieu de vivre des vagues émotionnelles de force 12 tel un ouragan, on vit des vagues émotionnelles soit, mais mieux préparé, moins perméable, plus solidement. Mais on en vit quand même. Il y aura toujours des remous, des soucis, des situations difficiles. Il y aura toujours quelques résonances douloureuses à certains moments. Mais ce qui est sûr, c’est qu’on aura de biens meilleurs outils pour les traverser.
Peut-on dire alors qu’on peut être heureux une fois pour toutes ?
Oui en quelque sorte ! Car savoir quoi faire pour être acteur de son bonheur, c’est déjà être heureux. Savoir quel levier activer selon les situations, c’est déjà un gage de se faire moins mal et de rester en équilibre. Mieux se connaitre, s’aimer plus, c’est déjà s’offrir plus de paix, moins de lutte.
Par contre, ce n’est pas considéré le point B comme la ligne d’arrivée. Mais plutôt comme une étape. Un palier vers la suite. Car la vie bouge sans cesse. Elle nous confronte chaque jour. Mais on peut craindre moins, aimer plus, stresser moins, lâcher-prise sans peur, rester confiant,…
En tous, cas, j’ai envie d’y croire et à ma façon, d’y contribuer !
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