Nos coups de blues et nous
Que celle ou celui qui n’a jamais eu de coups de blues lève la main !
Personne ?
Eh non, probablement personne.
Car ils font partie intégrante de notre condition d’humain.
Ils sont coups de blues, coups de mou, déprime, coups de moins bien, manque d’énergie, pessimisme, bougonnerie, défaitisme…
Ils sont réguliers, périodiques, réactionnels, hormonaux, saisonniers.
Bref, ils appartiennent à toute la palette d’émotions, de sentiments, d’états, d’humeurs que nous traversons au cours d’une même journée voire d’une même heure.
Généralement, ce sont des états que l’on subit. Nous n’aimons pas nous voir ainsi, nous n’aimons pas nous sentir ainsi.
Pour ne pas nous connecter à ces sensations de vide intérieur, nous utilisons plusieurs stratégies :
- le déni (je vais bien, tout va bien, sourire de Miss),
- l’évitement (je contourne mon état comme s’il n’était pas là),
- la lutte (je ne change rien à mon quotidien),
- le repli (tous des cons, je ne veux plus voir personne),
- le troc émotionnel (je hurle, je crie alors que j’ai besoin de pleurer)
- l’agitation (je me bouge, faut que je me bouge, allezzzzzz)
- etc.
Dans tous les cas, nous pataugeons un peu.
Nous n’avons pas le mode d’emploi.
Autant nous savons partager notre joie quand elle nous comble, autant nos coups de mou… nous ne savons pas trop quoi en faire.
Pourtant, il y a des choses à faire, des postures à prendre pour que ces moments soient le moins pénibles possibles.
L’idée étant d’apprendre à faire avec.
Il ne nous viendrait pas à l’idée de refuser de sourire ou de rire lorsque nous vivons un événement heureux, joyeux.
Pour nos coups de blues, j’ai envie de dire que c’est la même chose.
Et il me semble que dans ces moments-là, nous pouvons utiliser ces deux stratégies :
1/ L’accueil
Oui je l’écris et le dis souvent, l’étape n°1 d’une vie harmonieuse avec nos émotions d’humain, consiste à accueillir ce que nous ressentons.
Dans notre corps, dans notre mental, dans notre cœur, dans notre âme.
Pleinement quoi.
A ne pas faire comme si cela n’existait pas au point de vivre comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes.
Non, tout n’est pas OK.
Alors, regardons les choses telles qu’elles sont et non telles que nous aimerions qu’elles soient. Grosse nuance insn’t it ?
2/ L’adaptation
Si un matin, vous vous sentez un peu « down » physiquement ou émotionnellement, inutile de faire comme quand vous êtes en forme.
Inutile de faire les mêmes gestes que lorsque l’énergie est au rendez-vous.
C’est vain.
Vous allez me dire : la méthode du coup du pied aux fesses marche parfois mais à quel prix ?
Je lui préfère celle de l’adaptation.
C’est à dire d’adapter notre rythme, notre journée, nos actions à notre état.
Nul n’est tenu à l’impossible au fond.
Pour cela, rien de mieux que de reporter, déléguer, différer, dire non et remettre au lendemain.
Nous ferons mieux quand nous irons mieux. Principe basique mais logique.
Et d’ailleurs on le constate : certains jours nous sommes des tornades !
D’autres, de gros opossums 🙂
Adaptons-nous à nos variations. Chouchoutons-nous quand « ce n’est pas le jour ».
Et n’oublions pas que rien ne dure, que l’impermanence reste la règle et que sans doute, demain sera un autre jour ! 🥳
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