La nécessité de trouver du soutien dans les moments durs
Quand j’étais au lycée, mes copines me surnommaient « Harley Davidson ».
Pourquoi ? Parce qu’elles estimaient que « je n’avais besoin de personne« .
C’est vrai que j’ai toujours été assez indépendante et solitaire.
Mais, la vie m’a appris que nous ne pouvons pas vivre bien, seuls.
J’en suis aujourd’hui convaincue.
Et surtout dans les moments durs.
Je me rappelle d’une fois où je suis tombée malade. Une méga angine me clouait au lit.
A l’époque, je devais avoir environ 25 ans, je ne sais plus. Ce dont je me rappelle c’est que je vivais seule dans mon petit appart’ à Paris.
J’étais malade, brûlante de fièvre, épuisée, réfugiée sous ma couette et il fallait que je trouve l’énergie pour aller à la pharmacie, chercher mes médicaments.
J’allais le faire car je savais que je n’avais pas le choix mais cette pensée m’a fait monter des larmes.
Je me suis sentie seule. Profondément seule pour affronter mon état. J’ai vraiment réalisé que de vivre des moments difficiles dans la solitude, était inhumain.
Comme on était en semaine, mes amis travaillaient et mes parents n’étaient pas tout près.
J’aurais tellement eu besoin qu’on s’occupe de moi. Qu’on me « prenne en charge » (l’expression parfaite). Qu’on me déleste de tout effort. Qu’on accompagne mon état sans me donner de conseils ou d’idées.
Et j’ai mesuré à ce moment-là, la vraie différence entre « envie » et « besoin ». Je n’avais pas tant envie qu’on s’occupe de moi, j’en avais besoin.
Je suis allée à la pharmacie, j’ai acheté mes remèdes et au bout de quelques jours, tout est rentré dans l’ordre.
Cette fois là, j’étais prête à ce qu’on m’aide. J’avais besoin de lâcher. De m’autoriser à me laisser à mon état quand d’autres prendraient soin du reste…
Aujourd’hui, à l’inverse, beaucoup de mes clientes sont entourées mais disent avoir du mal à demander de l’aide, du soutien ou toute contribution apaisante. Elles craignent de déranger, de passer pour vulnérable ou « pas à la hauteur »… Mais plus on refuse de demander de l’aide, plus on alimente l’idée que nous les humains n’avons pas besoin d’aide…
Pourtant, parler à quelqu’un, se confier à cœur ouvert, recevoir un appel, un coup de main, un service, une pensée ou un petit message, c’est tellement puissant et précieux.
Et ce n’est pas une question d’envie, c’est une question de besoin. Nous sommes définitivement interdépendants les uns des autres et c’est OK.
Alors osons dépasser nos peurs ou nos a priori. Osons vivre notre vulnérabilité d’humain ensemble.
Ce n’est ni un aveu d’échec, ni un aveu de faiblesse. C’est juste nécessaire à nos équilibres à tous.
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